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    Claude Leclerc

    FB

    DE L'ANXIÉTÉ À LA PSYCHOSE

    (Le prix à payer pour résister à la vie)

    Amour…

    Pour les psy de tout acabit

    La santé mentale concerne l’ego…

    Un ego en santé

    Eprouve un sentiment de contrôle

    Sur ce qui lui arrive, sur sa vie…

    Devant le changement

    Devant l’imprévu ou l’inconnu

    Naturellement, il ressent de l’anxiété

    Parce qu’il perd ce sentiment de contrôle…

    Si vous ne comprenez pas

    N’accueillez pas cette anxiété

    Autrement dit, si vous résistez

    Très vite elle se transforme en angoisse

    La peur de perdre complètement

    Le contrôle

    Nourrie par des pensées ou scénarios catastrophes…

    Si vous n’accueillez pas

    Si vous résistez à cette angoisse

    Elle se multiplie

    Devient crise d’angoisse

    Dont l’intensité dépend

    De l’intensité de la résistance…

    Nouvelle résistance…

    La crise d’angoisse se transforme

    En crise de panique

    En paralysie fonctionnelle…

    Ou on s’invente inconsciemment

    Des solutions tordues, dysfonctionnelles

    Pour gérer l’angoisse

    C’est la névrose…

    Si j’évite les araignées, les espaces clos

    Ou me lave les mains 20 fois par jours

    Si j’évite les relations

    Ou quoi encore

    Je suis en sécurité relative

    Pour un petit moment…

    Mais la peur

    Que je nourris par ma résistance

    Est toujours là

    Qui souffle dans mon cou…

    Plus je résiste

    Plus la névrose devient obsessionnelle

    Compulsive

    Consume de plus en plus mon énergie…

    Jusqu’au jour ou, peut-être

    Ma vie devient tellement un enfer

    Que je m’en coupe

    En m’effondrant dans la catatonie

    La paranoïa

    En m’inventant un autre personnage

    Dans lequel je peux mieux respirer

    C’est la psychose…

    Je deviens Napoléon ou l’Antéchrist

    Enfin, je sens plus de contrôle…

    Ou je m’effondre

    Dans un « no man’s land «

    Absent de moi-même

    Et de toute peur

    De toute souffrance…

    À la source de toute cette douleur

    De toute cette folie

    Le besoin de contrôle

    D’une entité

    Qu’on appelle « MOI »

    Et qui résiste à la vie

    Jusqu’à en perdre la sienne…

    Le sentiment de contrôle

    N’est qu’une « impression » éphémère

    En fait une illusion…

    La vie est libre, sauvage

    N’est que changements, transformation

    Inconnu…

    La seule véritable sécurité

    Réside dans cette compréhension

    Dans l’acceptation amoureuse

    De cette compréhension

    Et dans l’abandon de votre destin

    Au Grand Esprit de la vie

    Et à sa liberté…

    Si vous avez l’impression de perdre le contrôle

    Relaxez !

    Vous ne l’avez jamais eu vraiment…

    Une intelligence infinie

    Gère ce que vous êtes

    Ce que vous faites…

    Laissez le mystère de l’Existence

    Vous surprendre

    Devenez comme une rivière

    Laissez toutes les énergies qui vous traversent

    Toutes les émotions, y compris la peur

    Couler librement…

    Et un nouveau soleil se lèvera

    Dans votre cœur

    Sur votre route…

    Aussi souvent

    Que vous laisserez le vent de la vie

    Vous souffler où il veut…

    Amour…

     


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  • À l'école, ils ne t'ont pas parlé
    De la lune et de ses phases,
    De la terre et de ses cycles,

    Ils ne t'ont pas parlé de la mort
    En tant que naissance,
    Ils ne t'ont pas parlé de sexualité
    Comme sacrée,

    Ils ne t'ont pas parlé du corps
    En tant que temple émotionnel.
    Ils t'ont dit de t'adapter,
    De t'intégrer,
    Ils t'ont dit de t'asseoir
    Toujours au même endroit,
    Ils t'ont dit de te taire
    Et d’écouter leur seul point de vue,
    D’étudier jusqu'à ce que tu t’écoeures.
    De sortir une feuille,
    Comme une menace !

    A l’école, Personne n'a jamais évoqué
    Le pouvoir de la nature,
    Personne n'a jamais expliqué
    La puissance de tes pensées,
    Personne n’a jamais partagé
    Ton lien avec l’Univers.

    Avec cette méthode qui nous veut tous pareils,
    Nous sommes des loups baptisés des chiens.
    Moi, Je veux pouvoir hurler à la lune.
    Sans qu'on me dise,fou
    Je veux embrasser les arbres
    Sans qu’on me dise farfelu,
    Je veux pouvoir soigner mon Être
    Sans qu’on me dise bizarre.
    Je n’ai personne à convaincre
    Je veux juste partager, transmettre
    Et donner.

    Je t’offre mon humble connaissance,
    Je t'offre ma joie,
    Je t’offre mon Amour.
    Reste Libre et créatif
    Même si ça dérange, reste TOI !

    Eric Bab Beauregard


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    Toujours à relire, cette dernière lettre lumineuse de Christiane Singer

    forum terre du ciel – 3 novembre 2006

    C’est du fond de mon lit que je vous parle, et si je ne suis pas en mesure de m’adresser à une grande assistance, c’est à chacun de vous, à chacune de vous que je parle au creux de l’oreille. Quelle émotion ! Quelle idée extraordinaire a eue Alain d’utiliser un moyen aussi simple, un téléphone, pour me permettre d’être parmi vous !

    Maintenant ces quelques mots. J’ai toujours partagé tout ce que je vivais ; toute mon œuvre, toute mon écriture, était un partage de mon expérience de vie. Faire de la vie un haut lieu d’expérimentation. Si le secret existe, le privé lui n’a jamais existé ; c’est une invention contemporaine pour échapper à la responsabilité, à la conscience que chaque geste nous engage.

    Aussi, je voudrais simplement vous parler de ce que je viens de vivre. Ma dernière aventure. Deux mois d’une vertigineuse et déchirante descente et traversée. Avec surtout le mystère de la souffrance. J’ai encore beaucoup de peine à en parler de sang-froid. Je veux seulement l’évoquer. Parce que c’est cette souffrance qui m’a abrasée, qui m’a rabotée jusqu’à la transparence. Calcinée jusqu’à la dernière cellule. Et c’est peut-être grâce à cela que j’ai été jetée pour finir dans l’inconcevable.

    Il y a eu une nuit surtout où j’ai dérivé dans un espace inconnu. Ce qui est bouleversant, c’est que quand tout est détruit, quand il n’y a plus rien, mais vraiment plus rien, il n’y a pas la mort et le vide comme on le croirait, pas du tout. Je vous le jure. Quand il n’y a plus rien, il n’y a que l’Amour. Il n’y a plus que l’Amour. Tous les barrages craquent. C’est la noyade, l’immersion. L’amour n’est pas un sentiment. C’est la substance même de la création.

    Et c’est pour en témoigner finalement que j’en sors parce qu’il faut sortir pour en parler. Comme le nageur qui émerge de l’océan et ruisselle encore de cette eau ! C’est un peu dans cet état amphibie que je m’adresse à vous. On ne peut pas à la fois demeurer dans cet état, dans cette unité où toute séparation est abolie, et retourner pour en témoigner parmi ses frères humains. Il faut choisir. Et je crois que, tout de même, ma vocation profonde, tant que je le peux encore – et l’invitation que m’a faite Alain, l’a réveillée au plus profond de moi-même –, ma vocation profonde est de retourner parmi mes frères humains.

    Je croyais jusqu’alors que l’amour était reliance, qu’il nous reliait les uns aux autres. Mais cela va beaucoup plus loin ! Nous n’avons pas même à être reliés : nous sommes à l’intérieur les uns des autres. C’est cela le mystère. C’est cela le plus grand vertige. Au fond je viens seulement vous apporter cette bonne nouvelle : de l’autre côté du pire t’attend l’Amour. Il n’y a en vérité rien à craindre. Oui c’est la bonne nouvelle que je vous apporte.

    Et puis il y a autre chose encore. Avec cette capacité d’aimer, qui s’est agrandie vertigineusement, a grandi la capacité d’accueillir l’amour. Et cet amour que j’ai accueilli, que j’ai recueilli de tous mes proches, de mes amis, de tous les êtres que, depuis une vingtaine d’années, j’accompagne et qui m’accompagnent – parce qu’ils m’ont certainement plus fait grandir que je ne les ai fait grandir. Et subitement toute cette foule amoureuse, toute cette foule d’êtres qui me portent ! Il faut partir en agonie, il faut être abattu comme un arbre pour libérer autour de soi une puissance d’amour pareille. Une vague. Une vague immense. Tous ont osé aimer. Sont entrés dans cette audace d’amour. En somme il a fallu que la foudre me frappe pour que tous autour de moi enfin se mettent debout et osent aimer. Debout dans leur courage et dans leur beauté. Oser aimer du seul amour qui mérite ce nom et du seul amour dont la mesure soit acceptable : l’amour exagéré. L’amour démesuré. L’amour immodéré.

    Alors, amis, entendez ces mots que je vous dis là comme un grand appel à être vivants, à être dans la joie et à aimer immodérément. Tout est mystère. Ma voix va maintenant lentement se taire à votre oreille ; vous me rencontrerez peut-être ces jours de congrès errant dans les couloirs car j’ai de la peine à me séparer de vous. La main sur le cœur, je m’incline devant chacun de vous.

     

    Lettre adressée aux participants au forum Terre du ciel le 3 novembre 2006 et reprise dans Derniers fragments d'un long voyage, Albin Michel, 2007

     


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  • S'interdire de faire des erreurs empêche de se pardonner et de vivre heureux.

    Se donner le droit de faire des erreurs permet de se pardonner et de s'accepter pour s'aimer.

    Mon erreur est d'avoir réagi aux maltraitances, harcèlements, négligences quotidiennes de mes parents avec dureté. Oui, j'ai fait avec mes limites et les ressources que j'avais. Je ne savais pas trop comment prendre soin de moi.

    Mais mon erreur reste d'avoir été aussi dur avec moi-même en me punissant, en me privant du droit de faire des erreurs, du droit d'être moi-même, du droit d'être joyeux.

    Mon erreur reste d'avoir été aussi dur avec les autres en m'accrochant à mes rancoeurs et ressentiments.

    A l'époque, j'ignorais qu'il y avait d'autres façons de s'aimer, autre que se montrer dur, cruel et exigeant envers soi-même pour évoluer.

    Je me critiquais lorsque je faisais une erreur (qui me faisait perdre l'amour de mes proches)

    En transgressant l'interdit de faire des erreurs, je vivais la honte et la culpabilité.

    Aujourd'hui, j'ai la possibilité de faire autrement !

    Je peux m'encourager d'avoir commis une erreur. Je peux me féliciter d'avoir essayé. Je peux me montrer suffisamment bienveillant pour apprendre des choses de cette erreur. Afin d'arrêter de me punir ou de me priver pour avoir osé transgresser l'interdit de faire des erreurs.

    Il s'agira donc de me pardonner d'avoir transgressé cet interdit de faire des erreurs afin de pouvoir accueillir mes erreurs avec douceur, compréhension, indulgence,...

    Il s'agira de prendre soin de moi...

    Ainsi je me soutiens et trouve les ressources pour accepter que faire des erreurs ne m'interdit pas de m'aimer et que je peux aller de l'avant...


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    La loi de la vie,
    c'est la tension vers l'unité.

    Où commence la vie privée,
    Où finit la vie publique?

    La vie est-elle la vie,
    Si elle se partage?

    Pas question d'étaler publiquement
    Ma vie intime et familiale
    Dans le marigot des réseaux sociaux.

    Je reste responsable et sais garder la mesure
    Lorsqu'il s'agit de la dignité de ma personne.

    Mais que faire si cette vie dite privée
    Contient le germe du scandale et l'incohérence
    Entre le discours et les actes?

    Je n'ai pas de réponse toute cuite
    Pour régler le problème par la loi.

    Ce que je sais, c'est que la grandeur de l'être humain
    Se mesure aux bienfaits d'une vie unifiée.

     

    Je ne suis pas parfait, je le sais,
    Mais je m'attache sans relâche
    A ce que l'écart entre ce que je suis
    Et ce que je montre de moi dans la vie,
    Soit, le plus que je peux,
    Conforme à la vérité de ce que je veux être.
    Marc Maronne

     


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