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    Un beau poème de Jacques Prévert

    A peine la journée commencée et… il est déjà six heures du soir.

    A peine arrivé le lundi et c’est déjà vendredi

    et le mois est déjà fini

    et l’année est presque écoulée

    et déjà 40, 50 ou 60 ans de nos vies sont passés.

    et on se rend compte qu’on a perdu nos parents, des amis.

    et on se rend compte qu’il est trop tard pour revenir en arrière .

    Alors… Essayons malgré tout, de profiter à fond du temps qui nous reste.

    N’arrêtons pas de chercher à avoir des activités qui nous plaisent.

    Mettons de la couleur dans notre grisaille.

    Sourions aux petites choses de la vie qui mettent du baume dans nos cœurs.

    Et malgré tout, il nous faut continuer de profiter avec sérénité de ce temps qui nous reste.

    Essayons d’éliminer les « après » …

    Je le fais après,

    Je dirai après

    J’y penserai après

    On laisse tout pour plus tard comme si « après » était à nous.

    Car ce qu’on ne comprend pas, c’est que :

    après, le café se refroidit …

    après, les priorités changent …

    après, le charme est rompu …

    après, la santé passe …

    après, les enfants grandissent …

    après, les parents vieillissent …

    après, les promesses sont oubliées …

    après, le jour devient la nuit …

    après, la vie se termine …

    Et après c’est souvent trop tard…. Alors… Ne laissons rien pour plus tard…

    Car en attendant toujours à plus tard, nous pouvons perdre les meilleurs moments, …

    les meilleures expériences,

    les meilleurs amis,

    la meilleure famille…

    Le jour est aujourd’hui…L’instant est maintenant…

     

    https://citations.ouest-france.fr/citations-jacques...

     


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    Sev Jess

     

     

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    J’adore ce texte

     

    C’est tellement vrai 

     

     

    "Réussir, ce n'est pas toujours ce qu'on croit.

    Ce n'est pas devenir célèbre,

    Ni riche ou encore puissant.

    Réussir, c'est sortir de son lit le matin et être heureux

    de ce qu'on va faire durant la journée,

    Si heureux qu'on a l'impression de s'envoler.

    C'est travailler avec des gens qu'on aime.

    Réussir, c'est être en contact avec le monde

    et communiquer sa passion.

    C'est se coucher le soir en se disant

    qu'on a fait du mieux qu'on a pu.

    Réussir, c'est connaître la joie,

    la liberté, l'amitié et l’amour.

    Je dirais que réussir, c'est Aimer.."

     

    Romy Schneider

     


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    J'ai 3 ans et je suis grande !

    J'ai 3 ans je suis grande?￰゚マᄏ , je vais à l'école, maman et papa travaillent, je me lève à 6h30 ! J'avale mon bibi ?en 5 mn et peut-être un biscuit?...

    Maman m'habille -ou Papa- et je mets mes "adadas", qui courent vite, toute seule : elles ont des scratchs.
    Papa caresse ma joue : un ptit câlinou. Il part, il m'aime, il me l'a dit !

    Maman cherche ses clés et elle s'énerve ,on est en retard ! Je prends mon doudou et ma susu : trop important !

    Il est 7h05 houla, houlala : on a 5 mn de retard. On fonce, j'arrive à la garderie à 7h25. Maman m'embrasse tendrement 1 seconde. Elle m'aime : elle me l'a dit et elle est partie !

    Je ne suis pas toute seule ! Non ! Il y a mes copains, mes copines mais on joue pas encore. On a pris nos doudous et susus. Je pleure pas : je suis grande mais Maman me manque déjà, je suis sage.

    Sophie me coiffe, Maman a oublié.
    Sophie est gentille, elle me câline 1 seconde : il y a pas que moi.

    Il est 8h20 : je vais en classe, la maîtresse est là. Je pose doudou et susu : j'en ai plus besoin parce que je suis grande. J'ai 3 ans !

    Il y a des livres, des puzzles, le coin dînette, le coin poupée, les constructions... La maîtresse dit : "on range" : il est 8h40.

    On va au regroupement et la maîtresse explique le programme, je me rappelle que de la fin.

    Je suis un peu triste mais pas le temps pour ça, on est 27 dans la classe et puis c'est l heure du passage aux toilettes. On descend tous ensemble. Je passe devant mon sac -il y a doudou et ma susu dedans- mais non... je suis grande ! J'ai 3 ans !

    Je donne la main, j'apprends vite, c’est bien, je cours pas dans le couloir. Sophie chante et sourit. Elle fronce les sourcils, on fait pipi, on ne joue pas avec l'eau, on boit si on a soif et on se lave les mains.

    Allez..... on se dépêche ! On retourne en classe et je repasse encore devant doudou et susu. Maman me manque mais non, je vais travailler c’est la maîtresse qui l'a dit. Je vais faire l'atelier peinture avec Sophie, j'aime la peinture mais pas longtemps parce qu'on est 6 à la table. On met les tabliers, on peint, on se lave les mains encore.

    Il est 9h30 et la maîtresse dit : "on range" ! On va en motricité.
    On se range, la salle est grande et j'ai envie de courir partout mais non, on s'assoit et on écoute.

    Il est 9h45 enfin et on fait les animaux : la grenouille, le kangourou, l'ours, le serpent...

    C’est fini ! On met les vestes parce que c'est la récréation : il est 10 h ! La maîtresse dit "essaie de la mettre toute seule". C'est dur mais j'essaie : je suis grande, oui, j'ai 3 ans ! Sophie m'aide, elle est gentille !

    Il est 10h10, je cours en récréation. Au milieu, je m'arrête, il y a tellement de monde. Je vois la maîtresse, 2 enfants par main , plus de place pour moi ! C’est pas grave, je vais la suivre, peut-être une place se libérera, Maman me manque.

    Il est 10h30, la récréation est finie et la maîtresse avec Sophie, tapent des mains. On se range, ça prend du temps, on apprend. La maîtresse crie, Sophie court pour récupérer les enfants qui n'ont pas compris je crois. Moi, je suis rangée, j'ai compris je suis grande, on repasse aux toilettes et tout le tintouin ...

    Il est 10h45 Sophie s'en va manger, la maîtresse raconte une histoire, je suis fatiguée, je veux mon doudou et ma susu. Maman me manque de plus en plus.

    Il est 11h15 ,Sophie revient : on repasse aux toilettes et tout le tintouin ... Puis, on va à la cantine. On est 48 dans le réfectoire et ça fait un bruit énorme : je n'ai pas très faim, il y a de la salade ! Sophie dit : "on mange, on se dépêche". Il y a le 2ème service, elle débarrasse la salade : ouf, je n’aime pas. Il y a des pâtes : génial ! Et des légumes dedans... Du rôti de boeuf : c'est dur, je mâche longtemps, les légumes dans les pâtes : je n’aime pas. Sophie dit "on goûte, c'est bon les légumes !". Elle débarrasse ouf, enfin le dessert ! J'adore le dessert, c'est une pomme énorme. Sophie dit "allez on croque, la peau c'est plein de vitamine". Maman, elle enlève la peau et coupe des petits morceaux mais on est trop nombreux ! Je suis fatiguée, je ne finis pas ma pomme : elle est trop grosse et trop dure aussi !

    La cantine est finie et il est 12h15 ! On retourne dans la cour Sophie est sur le banc, aujourd'hui j'ai une place à côté d'elle, elle me câline j'en profite.

    Il est 12h30. Sophie tape des mains : on va au dortoir, mais avant, on repass aux toilettes et tout le tintouin...

    Enfin je retrouve mon doudou et ma susu. J'enlève mes "adadas" toute seule. Oui, elles ont des scratches : je l'ai déjà dit !

    Le dortoir est chaud, j'ai mon lit toujours à la même place. Je rentre dans mes draps, Sophie tire les rideaux, met la musique, met les couvertures, allez, on se repose.
    Sophie passe sa main dans mes cheveux et je peux dormir : il est 13h.

    14h30 : Sophie ouvre les rideaux, "allez on se lève", j'ouvre les yeux, j'ai oublié que je suis à l'école. Je veux encore dormir et je serre mon doudou, il y a du bruit dans le couloir. Sophie aide les enfants pour mettre les chaussures, maîtresse vient dans le dortoir : "allez debout, on pose doudou et susu, on met les chaussures toute seule et on va faire pipi".

    Il est 14h45, je suis dans la cour, tout va trop vite autour de moi, ma maîtresse n'est pas dehors, ni Sophie. Des grands viennent me parler, j'ai un peu peur ! Maman me manque terriblement mais moi aussi je suis grande, alors j'attends.

    Enfin 15h15, on tape des mains on se range, toilettes et tout le tintouin.

    15h30, retour dans la classe, activités autonomes, en gros je fais ce que je veux, sans bruit.

    16h00, la maîtresse dit : "on range, on se regroupe, c'est bientôt l'heure". Elle raconte une histoire, Sophie range et nettoie.

    16h20, la maîtresse ouvre la porte, mon coeur❤️ bat la chamade. Elle appelle les enfants, mais moi ... non ! Ma gorge se serre, je ne suis pas toute seule, Sophie nous prend dans ses bras. On va aller goûter et maman va bientôt arriver : je mange ma compote et mon biscuit.

    La maîtresse est partie, Sophie nous laisse jouer sur les structures, j'aime bien. Je fais attention, je suis grande. J'ai 3 ans.

    Il est 17h45, Maman arrive. Elle et là ! Mon coeur ❤️ explose, c'est trop intense.nJe me laisse enfin aller, je pleure dans ses bras. Elle m'a tellement manqué. Maman dit "tu es grande, ne pleure pas comme un bébé !". C’est vrai, je viens de passer plus de 10h sans toi !

    Le temps de rentrer à la maison il sera déjà 18h. Entre le bain, le repas et la petite histoire, nous aurons bien profité l'une de l'autre et si j'ai de la chance, je verrais peut-être papa avant de m'endormir à 20h30.

    Mais tout ça n'a pas d'importance puisque j'ai 3 ans et que je suis grande et que je vais vivre jusqu'à 100 ans .

    Sophie ATSEM membre du collectif indépendant ATSEM de France.

    Bravo à Sophie pour ce superbe texte qui nous fait prendre conscience de la réalité d'une journée en petite section de maternelle ?

     

     

     

     


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  •  Giacopaolo Majorana

     

    Jiddu Krishnamurti "La vérité est un pays sans chemin"

    • Quand vous méditez dans la solitude il faut que ce soit la solitude.

     


    Il vous faut être complètement seul, vous ne devez suivre aucun système ou aucune méthode, ni répéter des paroles, suivre une pensée, ni modeler une pensée suivant votre désir.
    Cette solitude prend naissance quand l'esprit est libéré de la pensée.

    Tant que s'exercent les influences du désir ou des objets poursuivis par le mental dans l'avenir ou dans le passé, il n'y a pas de solitude.
    Celle ci ne prend naissance que dans l'immensité du présent.

    Et alors, dans cette retraite secrète où toute communication a pris fin, où il n'y a pas l'observateur avec les anxiétés qui lui sont propres, avec ses problèmes, et ses appétits stupides alors seulement dans cette solitude calme, la méditation devient une chose que les paroles ne peuvent exprimer.
    Elle est alors un mouvement éternel.

    Je ne sais pas si vous avez jamais médité, si vous jamais été seul, loin de tout, loin de toute personne, de toute pensée, de toute recherche.
    Si jamais vous avez été ainsi complètement seul, non pas isolé, non pas retiré dans un rêve ou dans une vision imaginaire, mais très loin, de sorte qu'il n'y est rien en vous qui puisse être reconnu, que vous puissiez toucher par la pensée ou le sentiment, si loin dans cette totale solitude que le silence devient la seule fleur, la seule lumière, la seule qualité, celle que la pensée ne peut ni mesurer ni enregistrer.


    Dans une telle méditation seul existe l'amour.

    Ne vous préoccupez pas de l'exprimer, il s'exprimera de lui même.
    Ne l'utilisez pas.
    Ne cherchez pas à le mettre en pratique, il agira de lui-même, et quand il agira, dans son action il n'y aura aucun regret, aucune contradiction, rien de la souffrance et du labeur de l'homme.

    Krishnamurti
    Au seuil du silence.

     

     


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    Le Grain De Sel

     

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    En 1934, au pénitencier de Belle-Ile-en-Mer, un enfant ose mordre dans un bout de fromage avant de manger sa soupe en silence. Les gardiens le rouent de coups. Les autres enfants se révoltent et une émeute éclate, 55 d'entre eux en profitent pour s'évader. L'administration organise alors une battue pour les retrouver. On promet une prime de 20 francs aux habitants de l'île et aux touristes pour chaque enfant qu'ils ramèneront.

    Profondément choqué, Jacques Prévert écrit alors ce poème.

    Comme nombre d'entre vous, j'ai appris ce poème enfant, sans savoir à l'époque ce qu'il y avait derrière.

    Un grand merci à Nadine Castagne pour l'explication de ces vers.

    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

    Au-dessus de l'île on voit des oiseaux

    Tout autour de l'île il y a de l'eau

    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

    Qu'est-ce que c'est que ces hurlements

    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

    C'est la meute des honnêtes gens

    Qui fait la chasse à l'enfant

    Il avait dit j'en ai assez de la maison de redressement

    Et les gardiens à coup de clefs lui avaient brisé les dents

    Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment

    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

    Maintenant il s'est sauvé

    Et comme une bête traquée

    Il galope dans la nuit

    Et tous galopent après lui

    Les gendarmes les touristes les rentiers les artistes

    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

    C'est la meute des honnêtes gens

    Qui fait la chasse à l'enfant

    Pour chasser l'enfant, pas besoin de permis

    Tous les braves gens s'y sont mis

    Qu'est-ce qui nage dans la nuit

    Quels sont ces éclairs ces bruits

    C'est un enfant qui s'enfuit

    On tire sur lui à coups de fusil

    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

    Tous ces messieurs sur le rivage

    Sont bredouilles et verts de rage

    Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

    Rejoindras-tu le continent

    Rejoindras-tu le continent !

    Au-dessus de l'île on voit des oiseaux

    Tout autour de l'île il y a de l'eau.

    Jacques Prévert.

    Photo : archives de l’École nationale d’administration pénitentiaire

    La chasse à l’enfant de Belle-Île-en-Mer :

    https://savoirsdhistoire.wordpress.com/.../la-chasse-a-l.../

     des liens pour comprendre ces pénitenciers d enfants .... sur une belle ile 

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/faut-il-debaptiser-les-colleges-et-220711

     

    https://www.youtube.com/watch?fbclid=IwAR2Q5F1Ma-ySkouk_roysg5dfgDSsusRMC-5Rh7ifYMLgZ9t1-VkUSTK4Rw&v=upyoX-MRsNk&feature=youtu.be https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Vauriens?fbclid=IwAR0mxF4u4TJkCrpaP-DsnSY2nsw4-gf0xZYn7iVLW26XbqVM6gc_Y4Dn9ig

    Thème

    Ce téléfilm lève le voile sur l'existence des bagnes pour enfants dans la France de l'entre-deux-guerres, la violence, la corruption, la promiscuité qui y régnait. Des centres de détention comparables au bagne pour adultes, mais il ne s'agissait à l'époque que d'enfants. Certains de 14 ou 16 ans, mais aussi des plus jeunes de 8 à 10 ans, qui se retrouvaient ainsi mélangés, avec toutes les dérives possibles. Un fait presque oublié aujourd'hui.

    Ce film a beau être une fiction, il raconte néanmoins une histoire bien réelle qui s'est passé à l'été 1934 en Bretagne. Au mois d'août de cette année, 55 enfants se sont échappés de la maison de redressement de Belle-Île-en-Mer à cause des brimades et des conditions de vie effroyables qu'ils subissaient. La population de l'île se lança alors dans une véritable « chasse à l'enfant » pour retrouver les fuyards. Ce fait divers a été relaté par le journaliste Alexis Danan, dans les colonnes de Paris-Soir, l'affaire mit en lumière le régime très sévère des pénitenciers pour enfants.

    Pour réaliser ce film, le scénariste Sandro Agénor est allé fouiller les archives départementales du Morbihan à Vannes et a rencontré les protagonistes de l'époque avant d'écrire le scénario du film.

    Synopsis[

     

    Ana est juge pour enfants, elle n'a jamais connu son père, Louis Delpierre. Lorsqu'elle apprend qu'il est mourant, elle se rend pour la première fois dans sa maison à Belle-Île-en-Mer. Elle y découvre le véritable passé de cet homme et plonge alors dans l'histoire des bagnes d'enfants. Loulou a 10 ans en 1933 et n'a commis d'autre crime que d'être abandonné par ses parents. Incarcéré à la colonie pénitentiaire de Belle-Île-en-Mer, il fait l'apprentissage de la violence et des privations. Par chance, il devient l'ami de Robert Favart, un "grand" de 14 ans, un dur, qui le protège et lui apprend à se défendre. La rencontre avec Paul Alexis, grand reporter, va constituer un tournant dans leur vie...

     


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