• Association Jimmy dans l'autre vie

     MAINTENANT QUE JE SUIS PARTI 

    Maintenant que je suis parti, laissez-moi aller.
    Même s’il me restait encore des choses à voir et à faire,
    ma route ne s’arrête pas ici.

    Ne vous attachez pas à moi à travers vos larmes.
    Soyez heureux de toutes les années passées ensemble.
    Je vous ai donné mon amour et vous pouvez seulement deviner combien de bonheur vous m’avez apporté.

    Je vous remercie pour l’amour que vous m’avez témoigné mais il est temps maintenant que je poursuive ma route.

    Pleurez-moi quelques temps, si pleurer il vous faut et ensuite, laissez votre peine se transformer en joie car c’est pour un moment seulement que nous nous séparons.

    Bénissez donc les souvenirs qui sont dans votre cœur.
    Je ne serai pas très loin car la vie se poursuit.

    Si vous avez besoin de moi, appelez-moi, je viendrai,
    même si vous ne pouvez me voir ou me toucher,
    je serai près de vous.

    Et si vous écoutez avec votre cœur, vous percevrez tout mon amour autour de vous dans sa douceur et sa clarté.

    Et puis, quand vous viendrez à votre tour par ici,
    Je vous accueillerai avec le sourire et je vous dirai : "Bienvenue chez nous".


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     Qu'est-ce que ça fait de vieillir ?

    L'autre jour, une personne m'a demandée : - Ça fait quoi de vieillir ?

     

    J'ai été très surprise par la question, car je ne me considère pas vieille. Quand elle a vu ma réaction, du très haut de ses 20 ans, elle s’en est immédiatement voulu, mais je lui ai expliquée que c'était une question intéressante.
    Après avoir réfléchi, j'ai conclu que vieillir est un cadeau.
    Parfois, je suis surprise de la personne que je vois dans mon miroir. Mais je ne m'en soucie plus. Je ne changerais pas pour tout l’or du monde pour avoir des cheveux gris en moins et moins de rondeurs, de douleurs.
    Je ne me force pas pour faire le lit, ou pour manger quelques "choses" de plus.
    Je suis dans mon droit d'être un peu bordélique, d'être extravagante et de passer des heures à contempler la nature ou méditer.
    J'ai vu les membres de ma famille et quelques chers amis partir de ce monde, avant d'avoir profité de la liberté qui vient avec la vieillesse et qui donne le droit de lire ou de jouer sur l'ordinateur jusqu'à 4 h du matin et après dormir jusqu'à je ne sais quelle heure ?-
    J’ai le droit de danser seule au rythme des années 50 et 60 et ensuite pleurer, si l’envie m’en prend pour un amour perdu .
    Je prends le droit de marcher sur la plage avec un maillot de bain qui s'étire sur mon corps et faire un plongeon dans les vagues en me laissant porter, sans me soucier des regards de celles qui portent un bikini. Elles vont un jour aussi prendre de l'âge et devenir vieilles, je leur souhaite .
    C'est vrai qu'à travers les années mon coeur a souffert pour la perte des êtres chers , pour la douleur d'un enfant qui n'a jamais vu le jour ou pour voir mourir un animal de compagnie.
    Mais c'est la souffrance qui nous donne de la force et nous fait grandir. Un coeur qui n'a pas été brisé, est stérile et ne saura jamais du bonheur d'être imparfait. Je me sens fière d'avoir vécu assez longtemps pour que mes cheveux commencent à se teinter de gris et pour garder le sourire de ma jeunesse, malgré les sillons qui apparaissent sur mon visage.
    Maintenant, pour répondre à la question avec sincérité, je peux dire : « la vieillesse rend plus sage, plus libre ! »
    Je sais que la vie a une date de péremption, mais tant que je serai là, je vais vivre selon mes propres lois, celles de mon coeur. Je ne vais pas me lamenter sur ce qui n'était pas, ni m'inquiéter de ce que ce sera.
    Pour le temps qu'il me reste, j'aimerais simplement vivre ma vie comme je le fait aujourd'hui, le reste le destin décidera
    Anonyme

     


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  • Lisez cette belle histoire. C'est émouvant !

    L'AUTRE FEMME

    Après 25 ans de mariage et toute une vie de travail, un jour, ma femme me dit qu'il était temps pour moi de commencer à sortir avec une autre femme. Elle m'a pris par surprise, en disant «Je sais que tu l'aimes... la vie est si courte et je pense que tu devrais commencer à sortir avec elle. Même si tu continues à m'aimer comme ta femme, il est évident que tu l'aimes elle aussi». L'autre femme dont elle parlait, c’était ma mère...

    Veuve depuis 19 ans, ma mère vivait toute seule dans une résidence pour personnes autonomes. Je lui rendais visite occasionnellement, mais à cause de mon travail et de ma vie familiale, je n'avais pas beaucoup de temps pour elle. Ma mère ne voulait jamais nous déranger, alors elle a été étonnée lorsque je lui ai téléphoné pour lui demander de la voir. Elle était inquiète et pensait que j'allais lui annoncer des mauvaises nouvelles. «Maman, je pense que ce serait très agréable si on passait plus de temps ensemble, on pourrait commencer par aller souper ensemble et ensuite, aller au cinéma.» Ma mère a été agréablement surprise et a accepté l’invitation immédiatement.

    Le vendredi suivant, pendant que je conduisais mon auto pour me rendre chez elle, je me sentais un peu nerveux et excité, comme quand j'étais jeune. C’est comme si j'avais invité une fille à sortir ! Ma mère m'attendait, prête, à la porte de sa résidence. Elle portait son vieux manteau bleu, sa coiffure était impeccable et son beau sourire lui donnait l'air d'un ange ! Elle était toute fière quand ses amies nous ont vus sortir et aller vers ma voiture ; elle m'a pris par le bras et je me suis senti l'homme le plus heureux du monde.

    Ce n’était pas un restaurant de haut de gamme, mais l'ambiance était chaleureuse et intime. Ma mère m’a demandé de lui lire le menu, car sa vue ne lui permettait plus de lire. Je la voyais sourire et ses yeux brillaient aux reflets des chandelles. Elle était heureuse et si belle ! On a mangé tranquillement pendant qu'on se rappelait de vieux souvenirs, de mon père et de moi quand j’étais petit... Ce fut une soirée magique ! A la fin de la soirée, on s’est promenés dans le parc et le temps a passé si vite que nous avons oublié le cinéma !

    Lorsque je l'ai raccompagnée à la résidence, je lui ai demandé si elle voulait sortir de nouveau avec moi la semaine suivante. Elle m'a dit oui, mais à une condition, que je la laisse payer la prochaine fois. «Alors à la semaine prochaine, maman !» lui ai-je répondu. Elle m'a embrassé et nous nous sommes regardés dans les yeux en souriant, comme des enfants !

    Quelques jours plus tard, ma mère est décédée d'un infarctus. Tout a été si rapide !

    Une semaine après ses funérailles, j'ai reçu par la poste une enveloppe du restaurant où j'étais allé souper avec ma mère. La note disait : «Cher fils, j'ai déjà réservé un souper pour deux personnes au restaurant. Tout est déjà payé. Mais, j'ai le pressentiment que je n’y serai peut-être pas. Cependant, j'aimerais que tu y ailles avec ta femme et que vous passiez une belle soirée comme celle que nous avons passée ensembles...Mon fils, je t'aime !»

    Tout à coup, j'ai eu les larmes aux yeux en pensant à ma mère qui m'a aimé de tout son cœur, mais moi, je l'avais oubliée pendant des années. J'ai compris l'importance de dire «Je t'aime» à ceux qu'on aime et de ne pas attendre trop longtemps, car un jour, il pourrait être trop tard.

     


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  • Instant Légendes

     

    Les jours de la Vieille

    Voici une légende que l'on rencontre dans de nombreuses régions, et notamment en Pays Catalan. Il est dit que des trois derniers jours de Février aux trois premiers jours de Mars et des trois derniers jours de mars aux quatre premiers jours d’avril, le temps peut en faire qu'à sa tête et se montrer très rude.

    Il y a bien longtemps de cela, une vieille bergère qui gardait son troupeau dans les Aspres, se moqua du mois de Février, car celui-ci ne fut pas bien rude. Mais voici que Février se vexa et il alla voir Mars en lui demandant de lui prêter 3 jours. C’est le temps nécessaire qu’il lui fallut pour se venger. Le vent se leva, il gela à pierre fendre. Il fît un temps si épouvantable que les brebis de la vieille moururent.
    La vieille se lamenta pendant quelques jours et décida d’acheter des moutons.

    À la fin de l'hiver et au début du printemps, on considérait que les premiers jours d'avril étaient le printemps.
    Celle-ci malgré les humeurs de ce mois si imprévisible de mars, se flattait d'avoir préservé son troupeau à l'abri du froid, elle était ravie de son exploit, et sûre d'elle, voyant les premiers rayons de soleil, se disant que l'hiver été bien fini, décida de sortir son troupeau.
    Du contentement, elle se mit à narguer le mois de mars, et avec ironie elle lui dit en catalan :

    - « En despit de març marcell son acampat totes les meues fedes i anyells »
    - « En dépit de mars si fantasque, j’ai préservé et élevé tous mes agnelets. »

    Mars vexé et très en colère, demanda au mois d'avril :
    - « Abril gentil, deixa-me’n un, deixa-me’n dos, deixa-me’n tres i un que tinc faran quatre, i totes les ovelles de la vella vull pernabatre »
    - « Gentil avril, prête-moi un jour, prête-moi deux jours, prête-moi trois jours et celui qui me reste feront quatre, car je veux de tous les agnelets de la vieille de mort raidir les pattes. »

    Son souhait fut réalisé, et le mois d'avril lui prêta ses trois jours tant demandés. Et c'est alors que tout se déchaîna, froid glacial grêle, giboulées, tramontane et tempête de neige, à tel point que le troupeau de la vieille bergère ne résista pas, et tous ses moutons moururent de froid.

    Depuis, on peut entendre pendant les jours de la vieille les plaintes de celle-ci dans les Aspres.

     

    Surtout, n’oublions pas que l’hiver peut être sournois et nous faire croire que le printemps est là alors qu’il n’en est rien.
    Cette vieille croyance populaire est aussi connue sous le nom "Les jours d'emprunt".

     


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    Philippe Natalini

     

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    Pour rappel, aujourd'hui 02 février, jour de la Chandeleur, il est de coutume de faire sauter les crêpes. Mais en Provence, et plus précisément à Marseille, cette tradition a une variante. Ce ne sont pas les crêpes que l'on déguste, mais les Navettes... Voici pourquoi...

    La navette est une pâtisserie provençale traditionnellement associée à la ville de Marseille, il s'agit d'un biscuit en forme de barque de 7 à 8 centimètres , se dégustant nature ou aromatisée à la fleur d'oranger ou au citron.

    Il existe deux versions expliquant l'histoire de cette fabrication provençale.

    Selon la première version, la navette provençale commémore l'arrivée sur le rivage méditérranéen d'une frêle embarcation sans voile ni rames des "Saintes Maries" (Marie-Madeleine, Marie-Salomé, Marthe et Marie-Magdeleine) depuis la Terre Sainte sur les côtes de Provence, le 2 février, il y a deux millénaires.

    C'est en souvenir de cet évènement que M. Aveyrous, créa en 1781 un biscuit en forme de barquette.

     

    La seconde légende raconte qu'une statue de la Vierge s'échoua sur les bords de la calanque du Lacydon, près de Marseille. Elle était vêtue d'une robe verte et d'une couronne d'or, elle était en bois polychrome, meurtrie et salie par la patine. Les artisans marseillais se sont appropriés cette apparition qui symbolisait pour eux un signe du destin, une marque de protection, ainsi ils lui ont consacré une savoureuse pâtisserie..

    Depuis la fin du XVIIIème siècle, tous les 2 février (date de l'arrivée des Saintes sur les côtes méditérranéennes), toute la population provençale déguste les navettes bénies par l'archevêque de la ville, près de l'abbaye de Saint-Victor.

    De nos jours, cette tradition est toujours en vigueur et on peut savourer cette spécialité provençale, encore fabriquée de façon artisanale tous les jours de l'année à la plus grande satisfaction des gourmands.

     

    Fortement ancrée dans la culture provençale, la religion catholique et cette tradition culinaire sont fortement mêlées.

    En effet, la date du 2 février symbolise dans la culture catholique le Fête de la Chandeleur. Cette tradition a pour origine la purification de la Vierge Marie et la présentation de l'enfant Jésus au temple quarante jours après Noël. Les fidèles défilaient en procession en portant à la main des cierges allumés et bénis en souvenir de la purification de Marie. De nos jours, cette fête a perdu sa connotation religieuse et elle évoque le jour où l'on mange des crêpes.

    Selon certains, l'arrivée des Saintes de Palestine un 2 février sur le rivage méditérranéen ne serait pas une coïncidence, c'est la raison pour laquelle, la tradition de manger des crêpes le jour de la Chandeleur a été remplacée par la dégustation de navettes. La fleur d'oranger qui parfume les navettes est le symbole de la virginité et de la fécondité.

     

     

    Dans la tradition provençale, les navettes devaient être achetées par lot de douze car chacune d'elle représentait les douze mois de l'année. Ces biscuits sont assimilés aux cierges bénis de la Chandeleur. Les cierges, pourvus de nombreuses vertus étaient précieusement conservés dans l'armoire familiale. Leurs flammes étaient censées protéger les mas (maison provençale) et bergeries de la foudre.

    Bonne célébration de la Chandeleur, mangez des crêpes ou des navettes, ou, pour les plus gourmands, des deux !


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