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    Saviez-vous pourquoi les escaliers à vis des ouvrages défensifs du Moyen Age étaient construits dans le sens des aiguilles d’une montre en montant ?
    Ce détail avait son importance en cas de siège, car avec une telle architecture d’escaliers, les défenseurs du château pouvaient plus facilement frapper avec leur arme en la tenant dans la main droite, qui est la main dominante pour un grand nombre de personnes. Les assaillants qui venaient, eux, du bas des escaliers, étaient pour le coup désavantagés en ce qui concernait le maniement de l’épée portée par la même main.
    Les escaliers en colimaçon avaient également une autre astuce : les marches étaient souvent de hauteurs et de largeurs différentes, si bien que les assaillants qui ne connaissaient pas les particularités de l’escalier trébuchaient et tombaient plus facilement, alors que les habitants du château connaissaient chaque marche et pouvaient ainsi monter plus rapidement.
    Cette règle avait de très rares exceptions : par exemple, dans l’un des châteaux de la famille Waldstein, les escaliers tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, puisque pratiquement tous les hommes appartenant à cette famille étaient gauchers.
    Nota : Il faut préciser cette convention pour décrire le sens de rotation : on regarde toujours l’escalier à partir de son niveau de départ et on décrit la rotation en montant, dans le sens des aiguilles d’une montre (dit aussi sens horaire, ou rotation à droite) ou dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (on dit aussi sens anti-horaire ou rotation à gauche).
     
    Février 2021

     


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    Peut être une représentation artistique de intérieur

    Marc Maronne

     

    La maladie serait-elle le

    remède qu'il me faut?

    Il se peut que la maladie m'amène là où je ne veux,

    Il se peut que le mal en moi se dise

    Dans l'entre-deux entre toi et moi,

    Entre moi et ceux qui ne m'entendent pas.

    La maladie se glisse

    Dans le message que je ne dis pas,

    Dans le regard que je ne vois pas,

    Dans l'écoute de ce que je ne veux pas sentir.

    La maladie est comme une amie

    Qui me prend par la main pour aller plus loin,

    Faire un tour de l'autre côté de moi,

    Sur le versant exposé à la lumière.

    La maladie est un symptôme

    Pour me dire de ne plus faire comme avant,

    De prendre soin de moi,

    De me tourner vers le plus secret de moi,

    Dans ce réel intérieur à prendre dans mon cœur.

    La maladie est mon remède,

    Le guide que je n'ai pas cherché,

    Le médecin que je cherchais,

    Sans savoir que le mal a droit

    A prendre le chemin des pleurs.

    La maladie est la compagne de mes heures,

    Quand règne en moi la tristesse et la peur,

    Une parole en moi me dit

    Que ce que je suis n'est pas dans ce que je dis,

    Les mots me poussent plus haut,

    Plus loin, vers cet horizon

    Qui s'appelle transformation.

    La maladie n'attend pas la guérison,

    Le soulagement est dans le mal qui se dit,

    Dans la blessure qui espère une compassion.

    La maladie et la bonne santé

    N'ont que faire de nos préjugés,

    La vie est à prendre à chaque pas,

    Sans catégorie ni a priori,

    L'existence est ce trésor

    Que je prends dans mes bras

    Quand je comprends que tout est dans l'instant

    Cueilli comme la rose au printemps.

    Marc Maronne

    Tableau illustratif: The Sick Girl (La Fille malade)

    de Michael Ancher


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  • Peut être une image de 1 personne

     

    « Si quelqu’un vous dit quelque chose de blessant, posez-vous la question : « Qu’est-ce qui est blessé ? » Si quelqu’un m’insulte et que je me sens meurtri ou incompris, offensé, agacé ou même furieux, qu’est-ce qui est furieux et agacé, qu’est-ce qui est offensé ? Est-ce là que se trouve mon refuge? Dans cette personne dont les sentiments sont blessés, qui est bouleversée ?

    Si mon refuge est dans la présence consciente, celle-ci n’est jamais perturbée par quoi que ce soit.

    Par contre, en tant que personne, je suis vite contrarié parce que c’est ainsi que fonctionne l’image que l’on a de soi ; elle est basée sur l’idée que je suis quelqu’un qui a une certaine valeur, qui est apprécié ou pas, compris ou incompris, respecté ou pas, et ainsi de suite.

    En tant que « personne », je donne prise à toutes les blessures, les offenses et les contrariétés.

    ...la présence consciente est pure. Si vous lui faites de plus en plus confiance, même si vous vous sentez blessé, contrarié, maltraité, mal aimé et non apprécié, la présence consciente sait que tout cela est impermanent. Elle ne juge pas, elle ne crée pas de problèmes. Elle accepte pleinement le sentiment que « personne ne m’aime, tout le monde me déteste » comme un simple sentiment qui disparaîtra de lui-même naturellement. Il passera parce que sa nature est de changer. »

     

    Ajahn Sumedho, moine de la tradition de la forêt, bouddhisme Theravada.

     


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    La poesie de Flore

     

     

    Peut être une représentation artistique de enfant et debout

     

    Lorsque je la tenais

    Bien serrée dans la mienne

    La grande main de mon père,

    J’avais le coeur en paix

    Il avait dans la sienne

    Mon âme toute entière.

    Nous marchions silencieux

    Sur la plage déserte

    Et les cheveux au vent,

    Ces moments délicieux

    Que la vie m’a offerte

    Sont gravés dans le temps.

    Les mouettes faisaient

    Entendre autour de nous,

    Leurs cris rauques et bruyants,

    Tout cela me plaisait

    Et tout était si fou,

    Attrayant,pétillant.

    Cette main de mon père

    Est partie avec lui

    Loin,vers un autre port,

    Pourtant restée sur terre

    Lorsque tombe la nuit,

    Je la saisie encore.

    Flore

     

    Peinture de Vicky Wade artiste américaine

     


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  • Peut être une image de bébé

    Et si notre monde cherchait un nouveau souffle
    Il y a quelques semaines, un ami me disait, que, pour lui, la célébration des anniversaires était ce que les humains avaient le plus banalisé, rendu au rang d'un gâteau illuminé dont on ne sait même pas expliquer le symbole de bougies que l'on doit souffler.
    Il m'exprimait son désarroi en me disant que ce magnifique miracle de la vie qu'est une naissance était devenu un acte dérisoire, en tout cas souvent réduit aux "accidents" de l'histoire. Il me citait l'exemple d'un patient qu'il accompagnait et qui lui disait "...qu'on ne peut pas accepter quelque chose que l'on n'a pas voulu et décidé par avance". Cet homme n'avait jamais réellement consenti à sa vie et notamment aux mauvais traitements subis. Il n'est pas question de porter un jugement sur ce ressenti existentiel. Mais il nous questionne sur la manière dont nous nous relions à notre histoire et notamment au fait que d'autres, nos parents, ont décidé, du moins assumé, le fait de nous engendrer à la vie.
    L'école nous apprend presque tout sur la vie, sauf ce qui en conditionne la qualité et la saveur: pourquoi sommes-nous venus au monde? Je sais, c'est une question réservée en occident aux religions que pendant longtemps la philosophie a hésité à aborder. La psychanalyse et la psychologie aussi. Lorsque j'ai découvert l’œuvre du psychiatre autrichien Viktor Frankl(1), j'ai été surpris de lire à plusieurs reprises sa conviction que le mal le plus profond de l'être humain, était de type "spirituel", c'est-à-dire d'une incapacité à découvrir un sens à notre vie et d'une inaptitude à comprendre en quoi les pires souffrances peuvent être sublimées par la force de l'esprit.
    Si vous fêtez votre anniversaire aujourd'hui, je vous souhaite du fond du coeur de pouvoir entendre une voix qui vous dit: "La vie t'as été donnée, et toi, que lui donnes-tu, qui puisse donner un nouveau souffle à ce monde"?
    Marc Maronne
    (1) Professeur de neurologie et psychiatrie à la faculté de médecine de l'université de Vienne, Viktor Frankl dirigea pendant 25 ans la polyclinique de Vienne. Elève de Freud et d'Adler, il créa la logothérapie, ou thérapie par le sens (logos) de la vie, qu'il enseigna dans de nombreuses universités (Harvard, Stanford, Pittsburg, San Diego). Rescapé juif des camps nazis, Viktor Frankl est le fondateur après Freud et Adler, d'une approche psychologique et psychiatrique, la Troisième Ecole Viennoise, qui a révolutionné la psychothérapie. Pour lui, au-delà de la pulsion sexuelle (Freud) et de la volonté de puissance (Adler), la quête de l'homme est avant tout celle du sens.

     


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