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Par berenice.la.ballade le 5 Décembre 2020 à 21:36
La fenêtre aveugle
Il était une fois un jeune prince qui vivait avec insouciance dans le palais de son père.
Un jour, il demanda au vieux sage chargé de son instruction :
- L'argent est-il quelque chose de bon ou de mauvais ?L' homme emmena le prince dans le salon du palais
et le fit asseoir face à la vaste baie vitrée donnant sur la grand-place.
- Que vois-tu ? interrogea l'ancien.
- Je vois les enfants qui jouent sur la place, les jeunes filles qui dansent près du lavoir,
les artisans qui travaillent dans leurs échoppes.Le sage disparut un instant et revint avec un seau et un pinceau.
- Qu'est-ce ? dit le prince.
- Un vernis à base d'argent.Le vieil homme sortit du palais et recouvrit toute la baie vitrée d'une épaisse couche de peinture.
Lorsqu'il rentra, le prince s'exclama :
- Mais il fait sombre, je ne vois plus rien.Le sage alluma une lampe et demanda :
- À présent, que vois-tu par la baie vitrée ?
- Je ne vois plus rien, sauf moi, comme dans un miroir, répondit le prince, je n'arrive plus à voir les autres.
- Tu as la réponse à ta question, dit le vieux sage. Et il s'en alla.Le prince ordonna à ses serviteurs de nettoyer la baie vitrée.
Mais le vernis résistait. À force de frotter, la vitre réapparut, mais entièrement dépolie.
Irrité de ne pouvoir retrouver une vision claire, le jeune prince, dans un accès de colère,
lança violemment la lourde coupe d'argent qu'il tenait à la main contre la vitre. Celle-ci vola en éclats.Le prince put alors revoir toute la beauté du monde extérieur.
Mais en plus, il pouvait maintenant entendre les cris des enfants qui jouaient,
les chants des jeunes filles qui dansaient et les bruits des échoppes des artisans.
Il pouvait sentir le parfum des épices et la caresse du vent.
Il traversa le cadre vide de la fenêtre et se fondit dans la vie de la grand-place.SOURCE: CHARLES BRULHART JANVIER 2003
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Par berenice.la.ballade le 5 Décembre 2020 à 08:54
OSHO : ÊTRE LIBRE C’EST ÊTRE REBELLE
Un rebelle est celui qui ne réagit pas contre la société.
Il observe et comprend tout le manège et décide simplement de ne pas en faire partie.
Il n'est pas contre la société, il est plutôt indifférent à ce qui s'y passe.
C'est la beauté de la rébellion: la liberté!
Le révolutionnaire n'est pas libre.
Il est constamment en train de se battre, de lutter avec quelque chose.
Comment pourrait-il donc être libre?
Il est systématiquement en train de réagir contre quelque chose.
Où est-ce que se trouve la liberté dans la réaction mécanique à des choses extérieures?
La liberté naît de la compréhension.
Il faut d'abord comprendre les mécanismes en jeu:
la société empêche l'évolution de l'âme.
Le système ne vous permet pas d'être vous-même.
Une fois que cela est compris, vous sortez simplement du système sans même une cicatrice dans l'âme.
Le rebelle pardonne et oublie, il se contente de prendre une distance par rapport à la société, sans lien d'amour ni de haine avec elle.
Osho "la liberté"
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Par berenice.la.ballade le 4 Décembre 2020 à 20:20
Marie Nell Gianesini Christiane SINGER
" Aimer, c’est faire en secret ce serment :
« Je m’engage de toutes mes forces à défendre ta liberté, à ménager autour de toi l’espace qui te sera nécessaire pour croître et fleurir ! »
Et même si je dois être surpris par l’évolution de l’autre, même s’il ne devient pas celui que j’attendais qu’il soit un jour, je m’engage à respecter son devenir ! C’est le défi que je relève. Que ta volonté soit faite et non la mienne ! Osons nous laisser surprendre ! N’emprisonnons pas nos proches -ni nos enfants !- dans la représentation que nous avons d’eux. Cassons les moules dans lesquels nous nous enfermons les uns les autres.
Offrons-nous la confiance même de nous laisser errer, commettre des erreurs…
Que savons-nous du secret de nos destinées ? En devenant garant de la liberté de celui que j’aime, je lui épargne même de devoir fuir ! Rester ensemble n’est pas, comme au cimetière, une « concession perpétuelle » – c’est une offrande à renouveler chaque jour. »
Christiane Singer - Derniers fragments d'un long voyage
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Par berenice.la.ballade le 4 Décembre 2020 à 09:33
"Tout est pour le mieux".
Un conte tamoul dit que quoiqu'il nous arrive "tout est pour le mieux". Je me suis longtemps demandé si ce déterminisme n'était pas ravageur et néfaste pour réagir de façon adaptée aux événements de la vie.
Mais que pourrait signifier cette formule de sagesse pour les occidentaux que nous sommes?
Je m'interroge.
1-Peut-être que cela signifie qu'il ne sert à rien de s'acharner à vouloir modifier le cours de notre existence. Ce qui est là est là, et rien ne peut le changer. L'acceptation de ce qui nous arrive est souvent la première manière de se tenir debout au creux des événements.2-Cette première attitude ne pourrait pourtant suffire car la vie est combat et résistance pour tenter de donner du sens à ce qui nous paraît essentiel. Par exemple, il ne me suffira pas d'accepter ma maladie, il me faudra encore lutter pour essayer, de toutes mes forces, d'en venir à bout.
3-Mais lutter ne suffira pas à me donner les forces capables de faire de ma maladie une occasion de progrès et d'accomplissement. Il faudra me convaincre intimement, et en vérité, que le plus important est cette attitude intérieure qui consiste pas seulement à croire que je peux guérir, mais encore à tout imaginer pour que mon mal soit opportunité de transformation et non seulement de guérison physique ou psychologique.
4-Oui, "tout est pour le mieux", si je suis persuadé que quoiqu'il m'arrive, un souffle indestructible et créateur qui me fait le cadeau de croire qu'il y a en moi quelqu'un de plus grand que mon petit moi, ouvert à la possibilité d'un absolu, d'un mystère et d'un infini, que je ne connais pas encore. Il y a en moi, une face cachée et inconnue qui attend la possibilité d'une révélation. Marc Maronne
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Par berenice.la.ballade le 3 Décembre 2020 à 19:51
Je voulais tant ….
Je voulais entendre le monde entier,
Il m'a été donné d'écouter en moi,
Je voulais parcourir la planète,
J'ai goûté le pays inconnu de mon âme,
Je voulais conquérir l'intelligence,
J'ai vu les limites de mon esprit,
Je voulais crier et chanter mon bonheur,
J'ai dû me résoudre à cueillir une fleur,
Je voulais tout comprendre, tout analyser,
J'ai compris que le savoir est ailleurs,
Je voulais monter toujours plus haut,
Du haut de mes blessures je me sens encore plus beau,
Je voulais avoir raison, aller plus vite que mes ambitions,
La présence aimante de l'autre est désormais ma seule prétention,
Je voulais, je voulais, je voulais tant et tant,
J'avais simplement oublié que le fruit est pour le printemps.
Marc Maronne
Cliché ci-dessous: Gilbert Garcin.
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