-
Par berenice.la.ballade le 10 Décembre 2020 à 09:11
.. Les hypersensibles..
Quand une personne est hypersensible,
elle peut être prise pour une personne susceptible ! Une hypersensible se sent
vite touchée, blessée.
Sa vulnérabilité, sa fragilité la referment dans une coquille afin de ne pas "trop" ressentir la douleur.
Malheureusement, la souffrance a été perçue et tout un mécanisme se met alors en route.
Elle peut être en réaction, le visage fermé, ne dialoguant plus, ou alors se sentir attaquée et répondre par des mots, une attitude plus dure, plus froide. Elle peut aussi rester sur la défensive et ne plus arriver à se détendre, vigilante au prochain "coup".
Elle peut aussi choisir la voie du silence et du repli pendant un temps... Juste pour elle de sentir qu'elle n'était pas la cible.
En effet, une hypersensible est à fleur de peau... Elle ne prend pas les choses mal ou de travers. Non, elle prend les choses à cœur, en plein cœur ! Il n'existe pas de filtre, de distance entre la vibration des mots verbalisés et ce qu'elle ressent.Elle vit intensément les mots comme des maux.
Elle peut être remplie d'humour, de joie, mais elle ressent tout avec son corps, avec son cœur, avec son Être.
Ce qui sauve l'hypersensible, c'est l'Amour.
Elle est en Amour du Monde.
Elle est emplie de compassion, de compréhension.
En toute simplicité pour elle, car les mots deviennent des énergies qu'elle ressent.
Non, les hypersensibles ne sont pas susceptibles, ce sont justes des Cœurs aimants et vibrants au rythme de l'Univers mais aussi au tempo des émotions, des souffrances véhiculées de partout, par tous.
Les hypersensibles sont un cadeau précieux pour l'Humanité où de belles valeurs, de merveilleuses vibrations sont envoyées de leur Être, amoureux du Monde.
Apprivoiser ce don, se connaître, être présent à soi, rester le cœur ouvert, prendre de la distance avec l'émotion ressentie car l'hypersensibilité est un joyau au cœur de la personne..
9 commentaires -
Par berenice.la.ballade le 9 Décembre 2020 à 18:06
Yannik Gagnon
Pour ceux qui se sentent enfermés par l’isolation, voici un enseignement de l’ours que j’ai traduit.
Lorsque l’ours hiberne, il le fait pour la santé de sa communauté et pour lui-même. En hiver, la nourriture se faisant plus rare, permets aux autres animaux d’avoir accès aux ressources qui leurs sont limitées. L’hibernation permet de ralentir la propagation de maladie et de virus envers les autres animaux ayant un système immunitaire fragile.
C’est aussi un temps pour l’ours de conserver sa santé et un temps pour réfléchir... une période permettant de faire place au renouveau, des changements en cours, de reprendre sa place dans la vie.
Ce n’est pas un temps pour l’anxiété ou la peur. Lorsque vient le temps d’hiberner, l’ours peut finalement se reposer.
Tout le stresse pour trouver la nourriture, un territoire et un compagnon disparaîtra. L’ours croit qu’il en a fait suffisamment et a confiance en lui-même. Il sait que ce processus est nécessaire et reviendra complètement rafraîchit.
Soyez l’ours. Restez à la maison. Reposez-vous. Sachez que vous faites cela pour quelque chose de beaucoup plus grand que vous.
6 commentaires -
Par berenice.la.ballade le 9 Décembre 2020 à 16:21
Dur dur pour tout le monde...
Les problèmes des boulangers sont croissants…
Alors que les bouchers veulent défendre leur beefsteak,
Les éleveurs de volailles se font plumer,
Les éleveurs de chiens sont aux abois,
Les pêcheurs haussent le ton !
Et bien sûr, les éleveurs de porcs sont dans la merde,
Tandis que les céréaliers sont sur la paille.
Par ailleurs, alors que les brasseurs sont sous pression,
Les viticulteurs trinquent.
Heureusement les électriciens résistent.
Mais pour les couvreurs, c’est la tuile et l’ardoise est lourde. Certains plombiers prennent carrément la fuite.
Les vendeurs de fringues se retrouvent à poil avec leur rideau de fer baissé.
Dans l’industrie automobile, les salariés débrayent dans l’espoir que la direction fasse marche arrière.
Chez EDF, les syndicats sont sous tension mais la direction fait mine de ne pas être au courant.
Les cheminots voudraient garder leur train de vie, mais la crise est arrivée sans crier gare.
Alors… les veilleurs de nuits, eux, vivent au jour le jour.
Pendant que les pédicures travaillent d’arrache-pied.
Les croupiers jouent le tout pour le tout,
Les dessinateurs font grise mine,
Les militaires bâtent en retraite,
Les imprimeurs dépriment
Et les météorologistes sont en dépression.
Les prostituées se retrouvent à la rue, c’est vraiment une mauvaise passe pour elle aussi.
Même les banquiers y perdent au change..
3 commentaires -
Par berenice.la.ballade le 9 Décembre 2020 à 14:06
Giacopaolo Majorana
Jiddu Krishnamurti "La vérité est un pays sans chemin"
·
-
Le sentiment d'isolement est tout à fait différent de la solitude.
Il faut dépasser ce sentiment pour pouvoir être seul.
L'isolement ne peut être comparé à la solitude.
L'homme qui connaît l'isolement ne peut jamais connaître cela même qu'est être seul.
Êtes-vous dans cet état de solitude ?
Nous n'avons pas l'esprit suffisamment intégré pour être seuls.
Le processus même de l'esprit est séparateur.
Et tout ce qui sépare connaît l'isolement.
La solitude, en revanche, n'est pas séparatrice.
C'est quelque chose qui n'est pas multiple, qui n'est pas influencé par ce qui est multiple, qui n'est pas le résultat de la multiplicité, qui n'est pas construit de toutes pièces, comme l'est l'esprit ; car l'esprit est de l'ordre du multiple.
L'esprit n'est pas une entité qui est seule, puisqu'il a été construit, élaboré, fabriqué au fil des siècles.
L'esprit ne peut jamais être seul.
Mais c'est dans la prise de conscience de l'isolement, dans les moments où l'esprit le subit, qu'éclôt cette solitude.
Alors seulement peut être l'immesurable.
Mais, malheureusement, nous sommes presque tous en quête de dépendance.
Nous avons besoin de compagnons, d'amis, nous voulons vivre dans un état de séparation, un état qui donne lieu aux conflits.
Tandis que cela même qui est seul ne peut jamais être en état de conflit.
Mais notre esprit ne peut jamais percevoir cette chose, ne peut jamais la comprendre, il ne peut connaître que l'isolement.
La plupart d'entre nous ne sommes jamais seuls.
Vous pouvez vous retirer dans la montagne et mener une vie recluse, mais, lorsque vous êtes physiquement isolé, vous gardez toujours avec vous vos idées, vos expériences, vos traditions, la connaissance que vous avez du passé.
Le moine chrétien, dans sa cellule, n'est pas seul ; il est en compagnie de son concept de Jésus, de sa théologie, des croyances et des dogmes liés au conditionnement qui est le sien.
De même, le sannyasi en Inde, qui vit dans l'isolement, à l'écart du monde, n'est pas seul, car il vit, lui aussi, avec ses souvenirs.
Je parle d'une solitude où l'esprit est totalement libéré du passé, et seul un esprit tel que celui-là est vertueux, car c'est dans cette solitude et elle seule qu'est l'innocence.
Vous allez peut-être dire : « C'est trop demander.
On ne peut pas vivre ainsi dans ce monde chaotique, où il faut se rendre chaque jour au bureau, gagner sa vie, mettre des enfants au monde, endurer les chamailleries de sa femme ou de son mari, et ainsi de suite. »
Mais je pense que ce qui se dit ici est en rapport direct avec les actions et la vie quotidiennes; sinon, cela n'a aucune valeur.
De cette solitude naît une vertu virile qui nous confère un sens extraordinaire de la pureté et de la délicatesse.
Si l'on commet des erreurs, cela n'a que peu d'importance.
Ce qui compte, c'est d'avoir ce sentiment d'être absolument seul, vierge de toute contamination, car seul un esprit tel que celui-là est apte à connaître ou à percevoir cette chose qui est au-delà du mot, au-delà du nom, au-delà de toutes les projections de l'imaginaire.
Krishnamurti
Le livre de la méditation et de la vie.
6 commentaires -
-
Par berenice.la.ballade le 8 Décembre 2020 à 19:36
L’ultracrépidarianisme
J’ai appris un nouveau mot, bien utile !
L’ultracrépidarianisme. Je pense que je peux me le répéter souvent et j’imagine vraiment ne pas être la seule. Qu’est-ce donc que l’ultracrépidarianisme ? un sport devenu très commun, couru même et pire, très à la mode jusque dans le monde des gouvernants, avec de – trop – nombreuses compétitions et beaucoup d’adeptes. L’ultracrépidarianisme signifie littéralement que « le cordonnier doit s’arrêter à sa chaussure », en traduction littérale de la locution latine : Suto, ne supra crepidam.
Toujours obscur me direz-vous. Pas du tout.
Car l’ultracrépidarianisme, c’est cette assurance propre à l’incompétence, « je ne suis pas épidémiologiste, mais je pense que », « je ne suis pas infectiologue mais pour le vaccin je pense que… »
Je dois à l’épatant philosophe des sciences, Étienne Klein, d’avoir appris ce mot jouissif qui est un glaive pour nous tous.
Car voilà, chacun se sent spontanément compétent. Et nous avons tendance à écouter ceux qui parlent de tout comme s’ils nous rassuraient par leur pseudo-certitude, alors que ceux qui savent, un peu, doutent et parlent en nuance. L’ignorance rend plus sûr de soi que la connaissance.
Le 5 avril dernier un journal parisien effectuait un sondage afin de savoir si tel médicament est efficace ou non contre la covid 19, alors que nul ne connaissait cette réponse. Près de 80 % des français ont répondu oui ou non, 20 % seulement osant dire ne pas savoir.
Qu’est-ce qui nous empêche donc de dire « je ne sais pas ».
Quand certains clament, urbi et orbi, à la ville et au monde, des conclusions simples et tranchées, il faut savoir résister et se donner le temps. La demande de certitudes ne rendra pas un traitement plus efficace ! Seul le travail rigoureux, confronté, analysé, éprouvé, le fera.
Le danger, non des moindres, de cet ultracrépidarianisme, est de ranger les sciences – et leurs débats nécessaires- au rang des croyances. L’idée de vérité s’en trouve ainsi lentement abrogée et c’est la possibilité d’un monde commun qui se trouve en souffrance. Au bout du compte, c’est le réel qui est sommé de se taire. En 1992, au lendemain de la guerre du Golfe, un auteur américain[1] constate que le peuple, après les mensonges de Richard Nixon, en est venu à avoir peur de la vérité́. Il écrit « Nous ne voulons plus de mauvaises nouvelles, nous attendons donc du gouvernement qu’il nous protège de la vérité́.»
Gardons-nous de toute nos forces de cette pathologie-là, chacun, et aiguisons nos oreilles quant à ceux qui s’autoproclament haut et fort experts des choses les plus complexes.
Quand on a envie d’un miracle, il faut savoir attendre[2]. Cette maxime de Günter Grass est à méditer !
Lisez plutôt Le goût du vrai d’Etienne Klein, chez Tract Gallimard, juin 2020.
Véronique Margron op.
[1] Steve Tesich, dans un pamphlet intitulé The Wimping of America (« La déroute de l’Amérique »). Cité par Etienne Kein.
[2] Dans Le Tambour, 1961.
6 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique