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Par berenice.la.ballade le 26 Avril 2021 à 20:19
Les cabanes de pierres sèches dans les PO.
Une technique ancestrale employée jusqu'à nos jours. Une cabane en pierres sèches est un bâtiment de dimensions généralement réduites, construit sans adjonction de mortier. Cette technique était connue dès la préhistoire, et elle s'est perpétuée dans toutes les régions de collines et de plateaux au sol pauvre, où il suffit à l'homme de se baisser pour ramasser des quantités considérables de pierres.
Ces cabanes ont eu, au fil des siècles, de multiples usages : abris pour les hommes ou les animaux, réserves permettant d'entreposer du matériel agricole ou des provisions, mais aussi postes de guet, puits ou citernes. Elles ont souvent été construites par des bergers, faisant alors partie d'un ensemble constitué d'un enclos, d'un couloir de traite et parfois d'autres cabanes à usages variés (protection d'agneaux nouveaux-nés, confection de fromages par exemple).
C'est dans le domaine pastoral qu'on trouve sans doute les cabanes les plus anciennes et aussi les plus grandes (utilisées souvent comme bergeries). Mais il ne faut pas croire que toutes les cabanes aient eu une vocation pastorale. Au moins aussi nombreuses sont les petites constructions dues aux vignerons, voire aux agriculteurs : l'épierrage d'un champ ou d'une terrasse produit en effet un tas considérable de pierres (le tarter catalan) que l'homme a su utiliser avec profit, construisant avec elles murets et cabanes.
Signalons enfin un dernier avatar de nos cabanes, celles qu'ont édifiées au bord des routes les cantonniers au début du XXe siècle, preuve que la cabane en pierres sèches n'est pas une forme archaïque d'architecture rurale, et que sa technique a été conservée pratiquement jusqu'à nos jours.
Une technique aussi simple que raffinée Pour construire une cabane, il faut d'abord choisir soigneusement l'endroit. On peut mettre à profit, notamment en terrain granitique, le rocher existant, ce qui donnera à l'édifice des fondations naturelles défiant les outrages du temps. Si ce n'est pas le cas, on respectera quelques principes simples : orientation de la porte, appui contre un mur de pierres sèches (ou intégration de la cabane à ce mur). Le plan au sol varie en fonction du terrain, mais aussi selon les époques de construction et la vocation de la cabane : plan circulaire pour beaucoup de cabanes de bergers, qui nous semblent les plus anciennes ; plan rectangulaire pour les cabanes de vignerons construites à l'extrémité des feixes.
Mais il existe aussi de nombreux plans irréguliers, mélanges de courbes et d'angles droits : par exemple des plans en U où la façade est intégrée au muret et où l'arrière de la cabane forme un demi-cercle.Une fois posée la première assise, les pierres vont s'élever selon le principe de la voûte en encorbellement, chaque assise dépassant de quelques centimètres vers l'intérieur celle sur laquelle elle repose. Les interstices laissés par cette technique tributaire des pierres trouvées sur place sont comblés à l'aide de nombreux cailloux. Le sommet de la voûte est recouvert de terre et de graviers, et l'on doit au moins une fois par an remettre de la terre pour consolider l'édifice et assurer une bonne étanchéité. Une seule ouverture, en principe orientée au sud, permet d'entrer dans la cabane ; son linteau est formé le plus souvent de deux ou trois grandes dalles.
Pour alléger la pression subie par le linteau, les cabanes de dimensions importantes peuvent comporter également un arc de décharge. Les problèmes de cheminée sont réglés de la façon la plus simple possible : une dalle au sommet de la voûte, que l'on peut faire glisser ou même enlever selon les besoins. Quelques constructeurs raffinés ont su ménager des niches à l'intérieur de la cabane, plus rarement ouvrir une petite fenêtre, voire une vraie cheminée avec un conduit.Problèmes de dénominationJusqu'à présent je n'ai employé que le terme de "cabane" pour désigner ces constructions à voûte en encorbellement. Bien entendu, comme il s'agit de petits édifices ruraux, chaque région leur a donné un nom : par exemple les cases en Auvergne ou les chibottes dans le Velay.
Chez nous, involontairement ou non, les érudits locaux ont fait commettre bien des erreurs (tout comme ceux qui, à la fin du XIXe siècle, ont appelé à tort "bories" les cabanes provençales), et il convient de clarifier les choses.Pierre Ponsich, en parlant d'orris, est en partie à l'origine d'une erreur qu'il n'avait pourtant pas commise lui-même. Dans un article intitulé "Cabanes et "orris" de pierres sèches" , il prend en effet soin de préciser que, pour lui, la cabane et l'orri sont deux bâtiments différents, même si leur conception est la même.
Selon lui, l'orri est un grenier à fromages, comme l'indique son étymologie latine (horreum = grenier), et n'est donc pas destiné à l'occupation par l'homme. J'ajouterai pour ma part que le mot orri, exclusivement réservé à l'élevage ovin, semble avoir pris un autre sens, celui d'enclos pastoral, et notamment d'enclos où l'on trait les brebis. D'où l'expression formatge d'orri, fréquente dans les textes, et la locution adverbiale a orri (ou en orri), qui signifie "en abondance", comme le sont les ovins entassés dans un enclos. Rien à voir donc avec nos cabanes, même s'il est fréquent de trouver des cabanes dans des lieux nommés "Pla de l'orri" ou "Coll de l'orri".
Plus grave est l'utilisation par Annie de Pous du mot capitelle. Il s'agit en effet pour elle d'un choix délibéré : n'ayant pas pu trouver le terme exact servant à désigner les cabanes de pierres sèches, elle a décidé d'employer un mot languedocien utilisé dans les Cévennes, capitela, et elle a été aussitôt suivie par la population gavatxa de notre département ; aujourd'hui, que ce soit à Latour de France ou à Cassagnes, voire à Bélesta, on ne parle plus que de capitelles, dont la commune de Cassagnes a d'ailleurs fait un argument touristique (l'Auberge des Capitelles, la cuvée des Capitelles).
Et pourtant, le mot n'a jamais été employé chez nous.
Quel dangereux pouvoir détiennent les érudits à qui l'on fait trop souvent aveuglément confiance !Il faut dire que le terme exact est beaucoup moins valorisant si l'on s'en réfère à la langue française : c'est en effet de baraques qu'il convient de parler pour désigner l'ensemble de nos cabanes, le mot n'ayant d'ailleurs rien de péjoratif en catalan. Ouvrez le dictionnaire d'Alcover, et vous verrez à l'article barraca deux dessins de cabanes en pierres sèches.
Consultez les archives, et vous constaterez que chaque fois qu'il est question d'une cabane, c'est de barraca que parle la personne dont on reproduit les propos. Deux exemples entre autres : en 1817, un habitant d'Estagel assassine un de ses voisins, sous le prétexte que celui-ci avait forcé la porte de sa baraque pour lui dérober un mouton ; en 1818, des bergers effectuant la transhumance en montagne se font voler des provisions et des effets dans leur baraque. Cela dit, les questions de vocabulaire ne sont certainement pas les plus importantes. Mieux vaut apprendre à connaître, à aimer et à respecter ces petits bâtiments qui font le charme de tant de sites redevenus sauvages depuis que l'homme a cessé de les exploiter.
de J.Tosti.
A demain pour une nouvelle aventure .....
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Par berenice.la.ballade le 25 Avril 2021 à 20:58
Aujourd hui partons faire un petit tour vers HIX un hameau de Cerdagne dans le 66
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Des parturages .....
L'église Saint-Martin d'Hix (Sant Martí d'Ix en catalan) est une église romane.
Mentionnée au Xème siècle, l'édifice actuel date du XIIème siècle (du moins l'abside et une partie de la nef, le reste étant plus tardif).
Le chevet est remarquable. Édifié en pierre de taille de très belle facture assemblée en grand appareil, il est surmonté d'une très belle frise de dents d'engrenage qui rappelle celles de Saint-Julien d'Estavar et de Saint-Fructueux de Llo. Cette frise, surmontée d'une corniche biseautée, est supportée par de remarquables modillons sculptés. Ce chevet est percé de magnifiques fenêtres à double ou triple ébrasement ornées de colonnettes surmontées d'élégants chapiteaux dont certains portent un boudin.
L'église est entièrement édifiée en pierre de taille sauf le clocher carré, plus tardif, qui est édifié en moellon.
Ces modillons sont très variés dans leur forme : certains sont simplement géométriques tandis
que d'autres sont ornés de boules ou de visages humains.
La façade méridionale est en grande partie intégrée au cimetière, sauf la travée occidentale.
Cette travée est percée d'une belle porte dont les piédroits harpés et l'arc en plein cintre sont constitués de blocs de très grande taille.
La porte en bois est renforcée de ferrures et ornée dans sa moitié supérieure de belles pentures catalanes.C'est l'une des décorations d'un des piliers de la fenêtre . C'est magnifique , car la porte de style romane est ouverte .
C'est par ailleurs une très belle porte de fort belle conception .
L'église est ainsi évoquée au début des années 1840 :
« À Hix se trouve l'une des plus jolies petites églises romanes de ces cantons.Les chapiteaux de ses colonnes, qui conservent les proportions de l'ordre corinthien, se distinguent par de belles palmettes qui en forment les volutes. Cette même église possède une chape avec une aigle impériale germanique brodée en or et soie: la tradition paraît avoir perdu le souvenir de l'origine de cet ornement; du moins personne n'a pu nous en informer sur les lieux :
peut-être aussi est-ce un butin pris dans quelque ville espagnole en temps de guerre. »
Hix est l'ancienne résidence des comtes de Cerdagne et capitale commerciale du pays jusqu'au 12è siècle .
Hix a été ramenée au rang de simple hameau lorsque le roi Alphonse d'Aragon fit transférer la ville sur le site moins vulnérable du "Mont Cerdan" (Puygcerdà) en 1177, et surtout après la consécration du quartier des "guinguettes" comme siège de la municipalité en 1815 , sous le nom de Bourg-Madame .
La petite église romane abrite deux oeuvres d'art . A droite , l'important retable peint au début du 16ème siècle et dédié à Saint Martin incorpore une vierge assise du 13è siècle .
Le village d'Hix appartient à la commune de Bourg-Madame dans la Cerdagne des Pyrénées-Orientales .
La magnifique petite église qui est d'une beauté exceptionnelle est aussi un lieu de concerts.
Histoire
À l'origine, La Guingueta d'Ix (les Guinguettes d'Hix en français) était un hameau de la ville
originellement du Comté de Barcelone (Comtat de Barcelona) d'Ix (ou Hix en français),
situé près de la nouvelle frontière tracée entre la France et l'Espagne après les traités des Pyrénées de 1659 et de Llivia de 1660. Profitant du développement du commerce transfrontalier et de la contrebande, une grande partie des habitants d'Ix se déplacèrent vers le hameau des Guinguettes d'Hix, qui finit par devenir plus peuplé que le village original.
Lors des Cent-Jours, en 1815, Napoléon Ier avait exilé à Barcelone le duc d'Angoulême Louis-Antoine, fils ainé de Charles d'Artois (futur Charles X) et neveu de Louis XVIII. De retour après la bataille de Waterloo, le duc d'Angoulême s'installa le 10 juillet à Puigcerdà.
Le duc décida d'élever le premier village français qu'il allait traverser au rang de ville :
les habitants proposèrent alors de rebaptiser la ville Bourg-Angoulême. Mais le duc préféra
rendre hommage à son épouse Marie-Thérèse de France (fille ainée de Louis XVI, elle portait
donc le titre de « Madame Royale »), et donna à la ville le nom de Bourg-Madame.
De janvier à mars 1939, le gouvernement Daladier ouvre la frontière aux réfugiés espagnols affluant à travers les Pyrénées par Le Perthus, Cerbère et Bourg-Madame. Cet épisode de la Guerre civile espagnole, connu sous le nom de Retirada, inspirera la Chanson de Bourg-Madame qui évoque l'entrée des réfugiés dans le bourg La commune de Caldégas est rattachée le 1er juin 1973 à Bourg-Madame par arrêté préfectoral du 2 mai 1973
La commune de Bourg-Madame est située dans l'extrême ouest du département des Pyrénées-Orientales et dans la région naturelle de Cerdagne, partagée entre la France et l'Espagne.
A demain pour une nouvelle aventure .....
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Par berenice.la.ballade le 24 Avril 2021 à 19:55
LE PARDON
Le véritable pardon ne résulte pas de notre volonté de vouloir pardonner. Il faut cesser de s'acharner à vouloir pardonner ....
je vous propose de remplacer votre volonté de pardonner par une intention spirituelle "qu'il me soit donné de pardonner"
Pourquoi ?
Le pardon demande parfois du temps, c’est évident. Avant de pardonner, il faut déjà préparer le terrain sur le plan émotionnel, en commençant par ne pas nourrir ce ressentiment pouvant varier entre rancœur, haine et hargne.
La première étape consiste donc à se distancer de l’événement déclencheur et à panser ses propres plaies qui ne sont pas la majeure partie du temps pas physique, mais peuvent le devenir.
Attendre une reconnaissance d’autrui ou une excuse pour pardonner est absolument inutile. Rendre le pardon conditionnel viendrait à donner un pouvoir supplémentaire à la personne impliquée. Le seul et unique pardon possible est donc inconditionnel.
Le pardon n’est pas une décision, un choix de notre mental. Il ne suffit pas de dire “Je te pardonne” avec la tête pour que soudain le bouillonnement intérieur cesse. Le pardon est un acte beaucoup plus profond puisqu’il passe par le cœur.
Le pardon est avant tout un acte d’amour à notre propre attention. Il est un choix de guérison personnelle, la manière la plus efficace de retirer toute emprise d’autrui sur soi. Le pardon délie ce qui entrave le parcours de chacun. Alors ne vaut-il pas mieux avancer léger ?
Le faux pardon ne fait que nous empêtrer dans les mêmes situations avec les mêmes personnes.
Le faux pardon vient en parlant ou en agissant sur la conviction que nous ne méritons pas mieux ou ne pouvons pas créer quelque chose de mieux, donc nous "mettons en place" des choses qui ne sont pas bonnes pour nous à long terme.
Le vrai pardon donne un sentiment de liberté et de légèreté où nous pouvons voir notre chemin de façon claire et pouvons prendre de meilleures décisions pour notre bien-être.
Le vrai pardon change notre perspective et nous libère, afin que nous puissions créer une vie plus heureuse. Le vrai pardon nous relie à notre propre valeur en tant que personne.
Le faux pardon nous maintient déconnecté de notre sentiment d’utilité.
inspirée par Monique Damel
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Par berenice.la.ballade le 23 Avril 2021 à 22:03
Aujourd hui nous partons à la decouverte de la vallée d Eyne que nous avons faite en juin
LA VALLÉE D’EYNE
Départ au petit matin sur le parking (1599m) qui précède l'entrée du village d'Eyne, pour une découverte de la vallée, classée réserve naturelle, et qui va nous mener au col de Nuria, puis au pic d'Eyne.
La première partie de la montée est régulière, et en ce milieu de mois de Juin, le jaune des genêts et le rose des rhododendrons mélangés sont un régal pour les yeux. Une fois passé l'Orri de Baix (2046m) et un dernier ressaut rocheux, la pente se fait plus douce, et le sentier chemine tranquillement jusqu'à nous amener au Pla de la Beguda (2335m), au pied de la combe d'Eyne, où le décor devient complétement minéral.
On poursuit la randonnée sur le sentier sur la rive gauche du torrent, pour monter assez rudement sur le pierrier qui nous amène, après le franchissement d'un dernier névé, au col de Nuria (2683m), frontière avec l'Espagne.
De là, il est aisé de suivre la ligne de crête, pour atteindre le Pic d'Eyne (2786m): Superbe point de vue sur le versant espagnol, et notamment le vallon qui mène au sanctuaire de Nuria, mais aussi sur les sommets qui forment la ligne de crête: d'un coté, les puigmal de Sègre et d'Err; et de l'autre coté, Pic de l'enfer. Pour le retour, il est possible d'effectuer une boucle en longeant une autre ligne de crête vers la tour d'Eyne, puis le Cambre D'Aze. Nous l'avons joué plus facile en reprenant le chemin de l'aller, accompagné momentanément par un isard.
Durée : 7h à 8h Aller-Retour
Départ : Eyne village - Arrivée : Col de Nuria - 2683 m
Balisage : Jaune jusqu'à l'orri de baix puis cairnsCarte IGN Top 25 numéro 2250 ET
Vallée d'Eyne, c'est vraiment le printemps, les marmottes sont de sortie !...
Plus quelques isards et mouflons, soleil, pas de vent, mais encore un peu de neige qui nous empeche d aller plus haut... Ce sera pour la prochaine fois !..
« La Vallée des Fleurs » : Classée Réserve Naturelle en 1993, elle est le jardin préféré des botanistes.
Connue depuis le XVIIème siècle, et reconnue depuis le XVIIIème siècle, la vallée a été un lieu d’études privilégié pour de célèbres botanistes : Guan, Bourguat et Razoul (1767), Andanson (1779) ou encore Candolle (1807).
A ce jour, 800 plantes ont été recensées et parmi elles, de nombreuses espèces endémiques, rares et protégées par la liste nationale.
A partir du printemps et jusqu’en automne de nombreuses espèces florales prennent à tour de rôle les couleurs de l’arc en ciel : narcisses, myosotis, bleuets, gentianes, renoncules, lupins, rhododendrons, lys martagons, colchiques roses. La vallée est aussi réputée pour ses soixantaines d’espèces de Papillons et ses 8050 espèces d'insectes . Rendez-vous à la maison de la vallée d’Eyne. N’hésitez pas à visiter la maison de la Vallée d’Eyne (à l’entrée du village), elle vous propose expositions, visite du jardin botanique, randonnées accompagnées et beaucoup d’autres activités pour vous faire découvrir le patrimoine naturel et archéologique de la Réserve. https://www.reserves-naturelles.org/vallee-d-eyne
Quelques photos de la rivière qui coule au milieu de la Vallée d Eyne
Lien infos pour son acces, vers le village d Eyne
https://www.les-pyrenees-orientales.com/Villages/Eyne.php
Eyne est une ville du Haut-Conflent, à la limite avec la Cerdagne (Qui passe, je le rappelle, au col de la Perche et dans la vallée d'Eyne) Il se trouve au bas du Cambre d'Aze, cette montagne en forme de dos d'âne que l'on voit en regardant vers le Sud, à Mont-Louis. Pour y aller il faut prendre la Nationale 116 au départ de Perpignan et la suivre jusqu'à Mont-Louis. Là, face à l'entrée de la forteresse,
il y a une route qui descend en direction de St-Pierre-dels-forcats / Eyne. Une fois ici, il ne vous manque plus que un quart d'heure de route pour arriver à destination, ce qui fera une durée de parcours d'à peu près une heure et demi.
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Par berenice.la.ballade le 22 Avril 2021 à 16:24
Pour notre balade du jour partons de St Marsal allons à La Bastide
Allée 2 h de marche 10 km A/R 20 km 4 h de marche
Lieu : La Bastide
Distance : 11 km
Dénivelé Positif : 590 m
Temps de Marche : 4h00
Niveau de Rando : MoyenA voir en chemin : Le village de la Bastide, le village de Saint Marsal
Haut-Vallespir et pastoralisme
La baisse du pastoralisme s’est accélérée avec l’exode rural massif entre les deux guerres. Peu à peu, l’enfrichement des pairies, des pelouses montagnardes et subalpines a gagné du terrain. Ce processus de fermeture (surtout après les inondations de 40). Face à ce déséquilibre croissant au niveau de l’écosystème, le pastoralisme est à nouveau valorisé car il contribue à l’entretien des paysages, et notamment ces zones de montagne. De plus, il diminue les risques naturels d’incendie. Sur ces espaces, la gestions des troupeaux est essentiellement collective grâce aux Groupements Pastoraux. Ovins et bovins se partagent les estives à peu près à part égale. La qualité de nos élevages a été reconnue à travers différents labels :
La Rosée des Pyrénées (veau) est la première viande bovine de la région placée sous le label officiel « certifié qualité conforme ». Elle est issue d’un veau élevé en liberté et à l’herbe des montagnes. Cette viande d’estive de couleur rosée a un goût unique.
El Xaï (agneau) est un label créé par la Coopérative Catalane des Éleveurs. Les agneaux sont élevés en permanence avec leurs mères. Ils consomment un maximum de lait maternel, ce qui rend cette viande tendre et claire, sans excès de gras ou de goût.
El Tirabuixó (cochon) est un porc de ferme élevé dans le respect du bien-être animal, en plein air ou sur litière pailléeLa Bastide est un petit village niché au cœur des Aspres, assez haut en altitude, à 780 m situé dans les Hauts Aspres au sud de Prunet et Belpuig à la limite du Conflent et du Vallespir. L'altitude de son territoire varie entre 545 m et 1 780 m.
Géographiquement il se trouve au Sud-Ouest de Perpignan, pile au milieu d'une ligne allant de Céret à Prades. Le village est le long d'une route menant à l'Ouest à Valmanya puis plus loin à la vallée de la Llentilla, à l'Est à Prunet-et-Belpuig, et au Sud à St Marsal.
http://www.mesvoyagesenfrance.com/D66/Saint-Marsal.html
Pour s'y rendre, au départ de Perpignan, il faut prendre la route de l'Andorre par la Nationale 116 et tourner à Bouleternère, un peu avant Ille-sur-Têt. Traversez-le puis suivez la route de Boule d'Amont. Après, il faudra tourner vers Prunet-et-Belpuig, puis vers La Bastide. Ces routes des Aspres sont assez désertiques, elles traversent la campagne rendant la vue agréable. Mais il faut quand même beaucoup rouler pour arriver sur place.
La vie à La Bastide est calme. Il n'y a pas trop d'activité. La seule activité économique est agricole, il y a quelques champs travaillés sur son territoire, et, si je me souviens bien, un restaurant. On peut séjourner sur place pour le calme, la beauté des paysages, et les nombreuses balades à pieds ou VTT dans la végétation environnante, mais c'est tout.http://gilbertjullien.kazeo.com/la-chapelle-sainte-anne-1-347-m-depuis-baillestavy-620-m-a120392868voir le blog de Gilbert ou une video vous attendsSte Anne dels Quatre Termes
Le territoire de La Bastide abrite un ancien ermitage, aujourd'hui en ruine : L'ermitage Ste Anne dels Quatre Termes.
Il s'agit d'un ermitage apparut relativement tard, construit sur les restes d'un ancien oratoire dédié à Ste Anne. Sa première mention date de 1568 sous le nom de La Solada de Sancta Anna. Cette époque était les prémices de l'expansion de la pratique de l'érémitisme, qui se développa réellement vers la fin du XVIIe siècle. L'ermite du XVIIe siècle n'était pas du tout l'image que l'on peut en avoir. Il s'agissait d'un moine vivant seul dans une ancienne chapelle castrale ou rurale, voire dans un autre édifice religieux ancien. Cette chapelle, difficile d'accès n'était pas toutefois inaccessible : la population locale venait rencontrer l'ermite régulièrement pour lui demander conseil. Il avait un rôle social important, il représentait la sagesse, le bon sens, l'équité.
Vers la fin du XVIIe siècle les ermitages furent multipliés, les anciens furent agrandis, remis au goût du jour. Ste Anne reçu une nouvelle chapelle en 1699, celle-là même qui existe encore de nos jours. Elle fut fondée par la volonté de Jean Ange Toron, de la Bastide, Pierre Taix, de Boule d'Amont, Ignace Moneder de Joch et Ignace Morer de Finestret.
En 1722 un document nous montre l'ermitage sous le nom de Sancta Anna dels quatra termas. Il poursuivra son rôle social à travers le temps jusqu'à la révolution française. En 1790 les lois anti-cléricales votées à Paris déclarèrent les biens de l'Eglise comme étant des biens d'Etat. Tout ce qui n'était pas un édifice paroissial fut condamné à fermé et à être vendu. Ce fut le cas de Ste Anne.
Durant le XIXe siècle ces lois furent remises en question. De nombreux ermitages roussillonnais furent réutilisés, jusqu'en 1950 pour les derniers, mais ce ne fut pas le cas de Ste Anne. L'édifice religieux existe toujours à l'état de ruine, sur le sommet du pic St Anne (1347m d'altitude) avant d'arriver à La Bastide par le Nord.
Pour les amateurs de chiffres, sachez que la chapelle est relativement petite : Elle mesure 6m20 de long par 3m50 de large.
https://www.les-pyrenees-orientales.com/Tourisme/Villages/Visite_La-Bastide.php lien eglise St Michel de La Bastide
Un peu d histoire
Comme toutes les Hautes Aspres, il semble que La Bastide ai été un lieu d'habitat pour les hommes du néolithique. Quelques dolmens et menhirs se trouvent dans la région, bien qu'il y en n'ai pas à La Bastide. (-2200)
Par la suite la région a été occupé par les ibéro-ligures, puis les celtes et romains. Bien que ceux-ci s'installaient un peu partout, le territoire de La Bastide n'a pas non plus de reste de cette époque. Il faut attendre l'arrivée des carolingiens en 811 pour que soit instauré le système féodal. Au XIe siècle la vicomté de Castelnou prends son essor et étends son pouvoir sur les Hautes Aspres et le Vallespir. La Bastide bascule alors sous sa domination.
Une église y est construite au XIIe siècle : Dédiée à St Michel, elle est de style roman. Elle devient naturellement l'église paroissiale du lieu. Un retable y sera placé au XVIIIe siècle. Au XVe siècle un château y est bâti. C'est probablement l'origine du nom du village, Bastide désignant un petit château. De tout temps à la Bastide, l'activité principale a été l'extraction du minerai de fer. (Hormis les activités agricoles bien sûr). Le Canigou, riche en fer, attirait énormément de personnes qui peuplaient les villages environnants. A l'ère industrielle ces mines se sont modernisées. Ici, il s'agissait des mines des Menerots, qui ont bien sûr fermées comme les autres, dans les années 60.
Vous desirez y faire un tour ou y sejourner, un gite , un camping, vous accueillera
Les Gîtes dans l’ancienne école ouvre ses portes sur 4 appartements, dont 2 en location à l’année et 2 autres en location gîte. Au Rez de Chaussée, côté cour, le gîte n° 3. Un escalier extérieur permet d’atteindre l’entrée principale. Plain-pied côté entrée, le gîte n° 4. Accès en véhicule jusqu’au pied du bâtiment le temps de décharger. Possibilité de stationnement sur le parking attenant. La capacité d’accueil pour ce bâtiment est de 10 à 15 personnes,
https://www.sudcanigo.com/item/gites-ancienne-ecole/
Le camping
https://www.campingfrance.com/recherchez-votre-camping/occitanie/pyrenees-orientales/la-bastide/camping-municipal-la-bastide
Notre balade continue, nous découvrons en sous bois, ou à découvert de beaux panoramas
Des mas ou fermes aux alentours ....
LLa boucle est bouclée nous voici de retour au parking sur la place de St Marsal
A demain pour une nouvelle aventure .....
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