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Par berenice.la.ballade le 27 Mars 2020 à 08:53
"Je demande à toutes les personnes que j'ai blessées, tout au long de ma vie, lorsque j’ai été enfant, adolescent, adulte et aujourd'hui encore, dans la vie présente, de me pardonner.
Pardon pour mes erreurs, pour mes fautes, mes maladresses, mes errances.
Pardon de n'avoir pas su réfréner mes avidités, mes colères, mes rancunes.
Pardonnez-moi, car je ne savais pas ce que je faisais.
A cet instant précis je regrette chaque pensée inconvenante, chaque parole empoisonnée, chaque geste violent, que j'ai pu avoir envers mes proches, mes amis, mes sœurs et mes frères humains, envers tous les êtres innocents, de tous les règnes.
Pardon aux peuplades maltraitées, victimes de mes consommations aveugles.
Pardon à la Terre-Mère, pour les sangs versés inutilement.
Pardon aux éléments dont j'ai abusé en roi qui a perdu pied : l'eau, la terre, l'air, le feu, le métal, le bois.
Pardon de n'avoir pas su 'voir', pardon de ne pas avoir su honorer, vous remercier assez.
Je vous présente mes excuses les plus sincères, de tout cœur.
Je vais dorénavant vous respecter, pour mon plus grand bien et pour le vôtre.
Et je ferai de mon mieux pour éviter, à l'avenir tout irruption de magie néfaste, en cultivant ma sensibilité, mon équanimité, ma réflexivité, ma compassion.
Je vous prie de comprendre que je ne suis qu'un humain parmi les humains qui chemine et cherche à devenir quelqu'un de bien.
Ma sincérité n'a d'égale que l'humilité que je ressens face à Vous.
Je vous demande pardon et je vous remercie, parce que sans vous je ne serais pas devenu "qui je suis" aujourd'hui.
MERCI de tout cœur."
Je pardonne à toutes celles et ceux qui m’ont blessé, trahi, qui ont abusé de mes défauts et de mes qualités lorsque j’étais enfant, adolescent, adulte, et aujourd’hui encore, dans ma vie actuelle.
Plus de rancœur, plus de colère ni de tristesse, plus de pincement au cœur ni d’amertume.
Je vous pardonne parce que je sais, grâce à l’enseignement que j’ai reçu de la forêt, que vous n’êtes pas coupables.
Nous sommes semblables, nous sommes des cœurs purs qui cheminent, qui font de leur mieux avec ce qu’ils ont reçu, et qui ne demandent qu’à retrouver leur pureté.
Et de comprendre cela me libère de la magie de la colère et du ressentiment.
En vous pardonnant, je vous libère de ces attaches émotionnelles lourdes et inutiles, et je vous demande de m’en libérer réciproquement, pour le bien commun.
Merci. »
Mère : L'Enseignement spirituel de la forêt amazonienne (Huguelit, Laurent)
3 commentaires -
Par berenice.la.ballade le 24 Mars 2020 à 17:42
Le marathon des mots me confine au surpassement...
Vous allez trouver cela un peu idiot, mais je vous le confie quand même, plus les jours passent et plus je réalise le caractère insolite de la situation dans laquelle nous semblons être réduits. Processus classique et habituel, direz-vous. Peut-être bien, mais ma vie n'est une théorie ni un livre de psy, elle est ce qu'il y a de plus réel dans ce vécu bien concret qu'il m'est donné de vivre en ce moment. Vous pourriez dire aussi qu'il en est ainsi de bien de réalités vécues tous les jours dans la vie hors confinement. Bien souvent nous prenons conscience des choses avec recul et distance. Un événement arrivé le matin peut prendre un sens différent en fin de journée. Une tracasserie matinale peut se muer en fin de journée en occasion d'avoir pu affiner une situation, une émotion, une pensée.
Alors qu'en est-il pour moi en ce moment? Comment vous dire, les premiers jours ont été le lancement dans le feu de l'action, pas le choix, il fallait se raisonner et passer à l'action de la protection. Puis au fil des heures et des jours, les premiers divertissements ou activités épuisées, nous nous retrouvons à nous demander si cette situation est bien réelle ou plutôt, nous ajustons notre conscience à ce qui ne peut évoluer qu'avec le temps: il faut continuer, repartir pour une semaine et peut-être encore plusieurs mois. Alors là, tout à coup, notre esprit fait tilt. Quoi, plusieurs semaines...plusieurs mois, sapristi, vais-je tenir la distance?
Je ne suis pas très sportif, pourtant, j'ai lu plusieurs livres sur le sujet, dont un de philosophie, d'un marathonien-philosophe, Guillaume Blanc, intitulé: " Courir". Ce livre m'a beaucoup aidé à relire certaines périodes de ma vie particulièrement éprouvantes. Je vous le conseille en cette période de course effrénée contre un virus, depuis plus d'une semaine.
J'ai cru comprendre dans ce livre certains aspects de ce dont je vous parle en ce moment. Au coeur de l'action, il est souvent impossible de sentir et penser en toute lucidité. Il faut avancer, tenir, donner, foncer sans regarder en arrière. Puis, tout à coup, au 33 ème kilomètre (Que les spécialistes appellent le "mur") nos limites atteignent leur extrémité. Il nous semble que nos forces nous invitent à arrêter, à abdiquer, à sombrer dans l'abattement. C'est à ce moment précis, paraît-il, qu'il faut mobiliser en nous le peu d'énergie qu'il nous reste pour croire que nous pouvons aller au bout de la course. Les spécialistes de la discipline expliquent que cette force ultime de pouvoir continuer nous vient de la conviction intime que le plus essentiel est la confiance en nous et l'abandon total à cette réassurance intime.
Et vous, pensez-vous que ce confinement pourrait être l'occasion d'un entrainement à devenir plus humain, c’est-à-dire à exploiter les capacités sublimes des humains à se surpasser quand le danger du découragement nous guette?
MM
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Par berenice.la.ballade le 17 Mars 2020 à 07:04
Un soir, ma mère a préparé le dîner après une dure journée de travail. Elle posa une assiette d’œufs, de salade et de toasts brûlés devant mon père.
J’ai tout de suite remarqué, les toasts brûlés. J’attendais de voir s’il allait s’en plaindre mais mon père a commencé à les manger en souriant et m’a demandé comment s’était passée ma journée à l’école.
Ma mère s’est excusée auprès de mon père pour les toasts brûlés. Je n’oublierai jamais ce qu’il lui a répondu :
« Chérie, j’adore les toasts brûlés ! »
Plus tard, quand je suis allé au lit et que mon père est venu m’embrasser pour me souhaiter bonne nuit, je lui ai demandé s’il avait vraiment aimé les toasts brûlés ?
Il m’a pris dans ses bras et m’a dit :
« Ta mère a eu une journée difficile et elle est vraiment fatiguée. Elle s’est démenée pour nous préparer ce repas. Pourquoi lui reprocher et la blesser ? Des toasts brûlés n’ont jamais fait de mal à personne mais les mots peuvent être très douloureux ! Il faut savoir apprécier ce que les autres font pour nous même si ce n’est pas parfait, car c’est l’intention de bien faire qui compte, et que personne n’est parfait ! »
Auteur inconnu
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Par berenice.la.ballade le 11 Mars 2020 à 07:41
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Nous ne disons pas, à l’instar de tous ces livres sacrés, de tous ces gourous, qu’on doit être sans désir, ou qu’on doit réprimer le désir.
Au contraire, nous allons explorer ensemble cette question du désir.
Si vous étouffez le désir, alors vous vous détruisez, vous vous paralysez, vous devenez insensible, terne, stupide – c’est ce qu’ont fait tous les adeptes des religions.
Toute beauté, toute sensibilité leur est interdite, car ils ont refoulé le désir.
Alors que si vous commencez à comprendre toute la subtilité du désir, la nature du désir, jamais vous ne le brimerez, jamais vous ne refoulerez rien – mais je reviendrai plus tard sur ce point.Qu’est-ce au juste que le désir ?
Le désir naît à la vue d’une belle femme, d’une belle voiture, d’un homme élégamment vêtu, ou d’une belle maison.
Il y a la perception, la sensation qui passe par le contact, puis le désir.
Je vous vois vêtu d’un beau manteau : il y a la perception, l’acte de voir ; puis l’attirance – pour la coupe de ce manteau – et la sensation ; et, enfin, le désir d’avoir ce manteau.
C’est tout simple.Qu’est-ce qui favorise cette continuité du désir ?
Est-ce que vous comprenez la question ?Je sais comment naît le désir – c’est relativement simple.
Mais qu’est-ce qui lui permet de perdurer ?
De toute évidence, c’est cette continuité du désir qui le renforce, qui se mue en vouloir – n’est-ce pas ?
Je dois donc découvrir ce qui donne au désir cette continuité.
Si je parviens à le savoir, alors je saurai comment traiter le désir ; et jamais je ne le réprimerai.Qu’est-ce donc qui lui donne cette continuité ?
Je vois quelque chose de beau, d’attrayant : un désir s’éveille en moi.
Et je dois découvrir ce qui lui insuffle sa vitalité, sa force persistante.
Je suis en présence d’une chose agréable, que je trouve désirable, et c’est en y pensant que je prolonge le désir.Le sexe occupe nos pensées.
Vous y songez donc, et en y pensant vous donnez au désir une continuité.
Ou bien vous repensez aux douleurs, aux souffrances de la veille, et vous les perpétuez de même.L’éveil du désir est donc naturel, inévitable : vous devez éprouver du désir, vous devez réagir, sinon vous n’êtes qu’une entité morte.
Mais l’important, c’est de voir, de découvrir par vous-même quand il convient de perpétuer le désir, et quand c’est à bannir.Il vous faut donc alors comprendre la structure de la pensée, qui influence, contrôle et façonne le désir, et lui donne une permanence.
D’accord ?
Les choses sont claires : la pensée opère en fonction de la mémoire, etc. – nous n’allons pas entrer dans les détails pour l’instant.
Nous indiquons simplement comment le désir est renforcé par le fait d’y penser constamment et de lui donner une continuité – qui devient un vouloir.
Ce vouloir est notre moteur.
Et ce vouloir a pour base le plaisir et la douleur : si c’est agréable, j’en veux toujours plus ; si c’est douloureux, je résiste.Résistance à la douleur et poursuite du plaisir donnent ainsi l’une comme l’autre une continuité au désir.
Et lorsque je comprends cela, il n’est plus question d’étouffer le désir, car tout désir refoulé entraîne inévitablement de nouveaux conflits – comme c’est le cas lorsqu’on cherche à nier une maladie.
On ne peut pas nier une maladie : il faut la laisser s’exprimer, en sonder les causes et mettre en oeuvre toutes sortes de choses.Mais si vous la niez, elle gagnera en force et en puissance et vous mettra par la suite en danger.
De même, lorsque vous comprendrez totalement la nature du désir et de ce qui le perpétue, alors jamais, en aucune circonstance, vous ne chercherez à le réprimer.Mais cela ne signifie pas qu’on doive se laisser aller au désir.
Car, dès lors qu’on s’y abandonne, il vous apporte sa part de douleur, sa part de plaisir, et l’on retombe dans le cercle vicieux.Krishnamurti
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