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Sortez couverts
Les amoureux du bus 55
Sortez couverts!
Le bus coûte moins cher qu’une chambre d’hôtel, je le concède. Le bus parfois devient baisodrome, surtout l’hiver, à l’heure où les passagers se font rarissimes. Quand montent les ardeurs.
20 heures 50. Je roule avec un bus articulé sur la ligne Nº55 en direction de son terminus suburbain. Seule, une rampe de néons éclaire l’habitacle passager. Je reste très attentive à la circulation sur les rives du fleuve. Les feux de croisement des poids lourds sont parfois éblouissants. Le trafic est cependant très calme. C’est l’hiver. Dans mon bus, cinq personnes. Deux messieurs, une dame, un jeune homme et une jeune fille. Sur la banquette arrière, le garçon et la jeune fille s’embrassent à bouche que veux-tu. J’ai remarqué qu’ils avaient un certain penchant pour la « salade de museau » depuis leur montée. Mieux vaut voir ça que la guerre ! Les deux messieurs et la dame descendent bien avant la fin de la ligne. Il ne reste que le jeune couple que je dois déposer au terminus. Soudain j’entends des petits cris plaintifs et mystérieux. Je jette un œil dans le rétroviseur intérieur. Ô miroir ! Que me reflètes-tu là ? Pose obscène. Mademoiselle est à califourchon sur monsieur, les pieds appuyés sur le dossier. Sa robe écartée tout autour d’elle forme comme une auréole. Monsieur a retiré sa ceinture afin de se libérer du falzar devenu encombrant. Sacre bleu ! Je reprends mon attention de conductrice, mais mon regard indiscret s’oriente de nouveau vers les amoureux du bus 55. Voilà ! Ça y est, il attrape les fesses de mademoiselle à deux mains et elle s’agrippe aux cheveux mi-longs de monsieur. Un vrai couple de lions en période de rut ! S’imaginent-ils que je ne puisse les voir ? Et si je donnais un petit coup de frein brutal, pour voir ? Ce serait amusant de faire choir le couple et d’interrompre l’orgasme. Sauter du bus en marche… Un automobiliste, arrivant en sens inverse, me fait un appel de phares. C’est malin, je me déconcentre et ne tiens plus ma droite. Je reprends mon emplacement sur la route, ainsi que mes esprits quelque peu vaporeux. L’acte d’amour (si l’on peut dire « amour » dans un tel cas), est parfois de bien courte durée. En l’espace d’un instant, je ne vois plus personne. Ils doivent être accroupis, derrière un siège, afin de se revêtir correctement. La station terminus est maintenant proche. Ils sont debout, fins prêts à descendre. Je m’arrête. Je déverrouille les portes arrière. Et là j’entends :
• Au revoir madame ! Et merci pour tout !
Je reste éberluée comme un gland à la tête d’un chêne. Tellement surprise par leur « merci », que je ne trouve pas les mots pour leur dire adieu. J’éteins toutes sources lumineuses et je rentre au dépôt sans voyageur. Mon service est terminé. Mon film érotique aussi.
En arrivant sous les pompes à gasoil, j’éclaire le bus pour procéder à mon tour d’horizon d’usage. Je regarde sur tous les sièges. Parfois les passagers oublient leur sac, leur parapluie, leur portefeuille, leur dossier… tous ces objets sont déposés dans une boite destinée aux objets trouvés.
Je rejoins le fond du bus. La surprise ne m’étonne qu’à moitié ! L’amour, c’est comme le ski, ça laisse des traces. Sur un siège traîne un préservatif évidemment usager et, à côté, j’entrevois une petite boule de tissu rouge. Je la déplie soigneusement. Oh fichtre ! Je m’aperçois que c’est un string. Heu ! Mademoiselle est descendue le cul à l’air ! Elle ne craint pas le rhume de cerveau…
***
C’est alors que je me souviens de la citation : là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir.
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Commentaires
2Harmonie32Samedi 9 Mars à 06:20Bonjour,j'ai lu ses livres avant elle était sur au féminin nous étions amie du blog . En Comme sur ce site il y avait beaucoup d'histoire ils ont fermé et cette blogueuse avait fermé son blog avant tant qu'il y avait des jalouses qui l'embêtait.Bisou Bonne journée.
Bonjour Bérénice,
Ah quelle histoire à déclencher "une franche rigolade". Les livres
de cette dame doivent être excellents !
Dans ma carrière j'ai nettoyé les bus au dépôt mais je ne les
ai pas conduit.
Je reviendrai sur le blog lundi.
Bon week-end; La météo est encore bien fraîche, beaucoup de vent.
Amitiés-violette
J'espère qu'elle a mis des gants pour nettoyer ces traces ,les amoureux lui avaient d'ailleurs dit merci avant qu'elle ne commence....
Bon samedi
Un chouia exhibitionnistes les amoureux, z'avaient besoin d'une spectatrice... d'où le remerciement !
Bisous et bonne journée
Tsss tsss : dangereux de quitter la route des yeux !!!
Si le temps se maintient ( ce dont je doute ), je pourrai effectuer ma première tonte de pelouse cet après-midi.
Bon début de week-end Bérénice
bonjour berenice avec de nouveau la pluie
une de nos voisines etait chauffeur de bus a RENNES ce qui est deja une bien grande ville mais c etait son plaisir et son mari etait chauffeur de car scolaire et pour les voyages , mon dieu qu il etait maniaque sur la propreté de son car , elle je ne sais pas , car elle est spide pour se promener encore maintenant
bon week end et je t embrasse
Ben dis donc .. quelle histoire Sans gêne et sans plaisir tu as donc suivi l'épisode. Même si je connais la vie , je n'achèterais pas ce style de lecture (on n'a pas besoin d'exemple il me semble) à moins d'être nonne... Je ris car au départ j'ai cru que c'était TON histoire car je ne connais pas cette autrice MdR
ne m'en veux pas Bises Bon WE
Bonjour Bérénice,
Un livre sans doute amusant, plein de nouvelles croustillantes. Bon samedi. Bisous. Huguette
c'est amusant! mieux vaut ça que les gens agressifs qui remplissent les bus... gros bisous Bérénice, bon weekend. cathy
Bonjour Bérénice, oui, j'ai le livre , il s'y en passe de drôles de choses, mais encore maintenant faut pas croire que la vie c'était avant, aujourd'hui c'est pire encore, il y a des chauds de chauds, et crois moi j'en sais quelques chose , que j'ai vu et vécue , donc quand on dit, a un hommes " mais arrête de regarder ces gamines de 13 ou 14 ans, ! et qu'on vous répond " mais t'est dingue, ta vu comment elle sont aguicheuses ? " et bien on a tout compris, l'homme et sa virilité, l'homme et sa braguette comme disait l'auteur ... du livre, notre chère amie, voilà c'est ainsi, , le livre en dis long, mais la vérité, , je t'embrasse fort, gros bibi de nous Nina
il s'en passe des choses dans les bus !! je n'ai pas un bon souvenir des bus dans ma jeunesse. 4 fois par jour je prenais le bus pour aller travailler a la banque, j'y passais 3 heures par jour, pas de cantine en ce temps là !! le matin c'était atroce (les odeurs de lit et autres.....) et les hommes qui se collaient a moi dans la cohue du soir !!!! c'était dans les année 60........ bon dimanche bisous bisous !
Coucou tite Bérénice,
Comme tu le dis, QUAND IL Y A DE LA GÊNE, IL N'Y A PAS DE PLAISIR..
Je pense que tout ce qui est défendu excite.
Et cette génération de maintenant, rien ne les arrête car figure toi, qu'une fois en promenant ma chienne, deux jeunes sur un banc, et bien c'était moi la plus gênée..
Cela m'a bien amusé ton récit..
Et il faut de tout pour faire un monde.
J'allais passer chez toi cet après-midi.
Merci pour tes passages.
Bon dimanche et moi, marre de la pluie..
Bizouillettes d’Marinette..
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Succulent !
Si tu savais tout ce que mon homme pouvait trouver dans les bus quand il faisait son inspection !
Bon week end
Bisou