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Ralentir, s'arrêter, réfléchir...puis repartirL'une des convictions qui m'habitent depuis longtemps, et peut-être de plus en plus, est qu'il nous est pas facile de vivre dans la réalité de l'instant. Ce "maintenant" que nous avons tant de mal à apprivoiser tellement nous voulons le tenir dans nos mains sans rien lâcher.C'est l'expérience quotidienne. Il nous faut répondre aux impératifs de la journée: le travail, les enfants, les emplettes, les loisirs. Tout ce qui se présente à nous est souvent sous le registre, sans même nous en rendre compte, de la contrainte et parfois de l'obligation: "Aujourd'hui, il faut que je fasse ceci ou cela; sous-entendu, si je ne le fais pas, quelque chose me dira en fin de journée que je n'ai pas été à la hauteur de ce qu'il m'était demandé".C'est ainsi, et il est bien difficile d'en prendre conscience, les habitudes, la routine, ou plus simplement notre logiciel intérieur, nous presse sans cesse de faire, d'agir, de réagir, de répondre sans même réfléchir aux prétendus "impératifs" qui feront de nous un homme, une femme satisfait(e) de sa journée. Inutile de dire que si la moindre contrariété se glisse dans mon agenda, je vais probablement ruminer, rouspéter, m'irriter de ce que je ne puisse pas faire ce que j'avais programmé. Voilà résumé le cycle infernal dans lequel nous risquons de nous enfermer si une voix ne nous alerte pas sur le danger d'un tel rouleau-compresseur.Vous allez me dire que vous et moi, n'avons pas le choix. Il se doit de répondre aux sollicitations qui se présentent à nous tout au long de la journée. Rendez-vous important, visite médicale, réunion de travail...tout est fait pour nous entrainer dans le couloir d'une vie qui nous échappe sans cesse. J'ai remarqué que ce qui nous fatigue ou nous perturbe, c'est moins les tâches à réaliser que l'énergie que nous dépensons à nous inquiéter à l'avance de leur faisabilité.Je ne veux pas vous dire qu'il faudrait pouvoir choisir tous les événements qui tissent notre existence. En tout cas essayer d'en maitriser l'impact sur notre santé physique et psychologique. Non, peut-être seulement prendre quelques secondes de réflexion avant toute action, et se demander si cette dernière correspond à ce qui est bon pour nous, en ce moment. Et c'est là que souvent, il sied d'avoir le courage de dire "non". "Je suis désolé, je dois d'abord terminer cette tâche et ensuite, je reviens vers toi pour être disponible à ce que tu me demandes". Cette seule phrase nous permettrait déjà d'assumer notre vie quotidienne avec plus de fluidité et de sérénité. C'est vrai, c'est pas facile de dire non ou de différer la réponse à une demande. C'est pourtant, ce qui conditionne une vie équilibrée et régulée."Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors ; voire et quand je me promène solitairement en un beau verger, si mes pensées se sont entretenues des occurrences étrangères quelque partie du temps, quelque autre partie je les ramène à la promenade, au verger, à la douceur de cette solitude, et à moi".Montaigne, Essais, III, 13, De l'expérience.Marc Maronne
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Commentaires
Bonsoir Bérénice,
Voilà une devise que nous entendons fort souvent lors de nos voyages au Maroc et que les marocains applique fort volontiers. Mais nous essayons de la mettre en pratique surtout en vieillissant. Bonne soirée. Je te souhaite un excellent dimanche. Huguette
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C'est tout le problème: quand l'avenir se transforme en présent, il passe immédiatement dans le passé... en fait, le moment présent est tellement fugitif, qu'il n'existe pas réellement. On avance peu à peu dans l'avenir en créant le passé...
On peut donc dire que seul le passé existe vraiment !
Bisous et bonne journée