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     On les appelle les pleurnicheurs, les émotifs, les penseurs.

    Je suis hyper sensible.

    Tout me touche, m'atteint, m'émeut, me submerge, me gonfle.

    J'ai mal pour moi, pour l'autre.

    Je ressens.

    Je pleure pour un rien, je ris facilement.

    Je sens les odeurs, les âmes, la tristesse.

    Je n'ai aucune limite à ressentir.

    Je m'énerve plus facilement,

    Je suis à fleur de mots, de peaux, de beaux.

    Je suis une hypersensible.

    Je suis différente.

    Remplie de poésie.

    Quelque chose danse en moi.

    Une lumière me rend bizarre, intouchable, indomptable.

    J'en demande toujours trop.

    Je parle pour ne rien dire, parce ce qu'il a toujours quelque chose à en dire.

    On les appelle les marginaux, les fous, les extra humains.

    Je suis une écorchée, une abîmée, une blessée de vie.

    Je suis empathe.

    Je décèle ce qu'on ne me dit pas,

    Je tire les vers du nez.

    Je respecte le silence, car je le parle couramment.

    Je suis ainsi.

    Un peu cabossée, tendre, et émotive.

    J'ai un orage qui gronde, et un arc en ciel qui brille.

    Je ressens plus fort, tout ce qui effleure l'autre.

    Je peux perdre pied.

    Plus vite, plus violemment que quelqu'un d'une sensibilité normale.

    La mienne n'est jamais banale.

    J'ai une petite boule qui bouge en moi.

    Qui se coince dans ma gorge, fait mal à mes yeux, ou fout le feu dans mon ventre.

    Je peux ressentir très fort, m'envoler très haut et redescendre brutalement.

    Je peux éclater en sanglot, et rire aux éclats pour quelque chose qui me fait peur, vibrer, ou vivre.

    Je vis toujours accroché à ma boule d'émotion.

    Elle ne saute pas aux yeux des autres, mais prend toute la place en moi.

    C'était ma fragilité, j'en ai fait ma force.

    C'est mon démon que j'aime, mon diable au corps.

    Mon cœur qui bat n'est pas un muscle chez moi,

    C'est un lieu d'immersion, de rendez vous, de petites morts et de profondeurs inégalées.

    Et celui qui peut me comprendre, alors seulement celui là, peut m'aimer.

    La dame aux bons mots.

    Cyrielle Soares.

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 12 Août 2021 à 09:20

    Bonjour Bérrénice, 

    je suis très très sensible aussi , une joie , une peine, un mot qui m'atteint et hop mes yeux se mouillent. 

    Un voisin qui nous parlait (il ne parle à personne dans la rue) du jour au lendemain , il nous a ignoré, et 

    bien ça me rendait malade et en parlant avec les autres voisins ils m'ont aidé à faire fi de ce monsieur. 

    enfin je me retrouve dans ce texte. 

    Passe une bonne journée, gros bisous, 

    Nadine

    gifs bon jeudi

    2
    Jeudi 12 Août 2021 à 11:18

    Comme dis la dame des bons mots,superbe, bisous JL

    3
    Jeudi 12 Août 2021 à 11:45

    Et bien Bérénice , je viens de me reconnaître dans ce récit on dirait qu'il a été écrit pour moi . 

    Je ne suis certainement pas la seule à être hypersensible. 

    Jeune j'en ai beaucoup souffert de cette hypersensibilité,certaines personnes en ont même profité ,

    mais au fil des années j'ai réussi à en faire ma force. D'ailleurs j'en suis fière 

    Je pense qu'avec un temps magnifique comme nous avons tu as déjà fait depuis ce matin une bonne balade 

    Bonne journée 

    Bien amicalement 

    Bertille

     

    4
    Jeudi 12 Août 2021 à 16:44

    bonjour bérénice,

    peut être pas trait pour trait mais moi aussi je ressemble à celle qui illustre ton récit je suis d'une grannde sensibilité un tout petit rien me fais du mal et des mots  aimables me m'est en joie et vu mon grand âge je pense que je finirai comme cela  bel fin d'après midi et toute ma plus sincère amitié monette

    5
    Jeudi 12 Août 2021 à 18:01

    bonsoir Bérénice , eh bien tu parles d'un texte ! superbe à lire merci belle semaine a +  bises

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