• Vivre est un vrai métier (1)

    Il est des journées où l'on a envie de rien faire, sinon de trainasser, de rêvasser, de toucher à tout et à rien, de ne rien finir, de voir en chaque geste l'inaptitude à quoi que ce soit.

    Il est possible de se forcer, de puiser en nous les dernières cartouches d'énergie. J'avoue qu'en ces cas-là j'hésite entre plusieurs solutions: tourner en rond ou aller me balader, stopper toute activité qui nécessite attention, vigilance et pleine conscience du moment.

    Aujourd'hui, j'ai carrément envie de m'installer pour profiter à fond de ce vide. Le plus dur est d'accepter la situation, de ne pas m'inventer des trucs pour aggraver mon cas. Je sens que mon envie de ne rien faire va se transformer en volonté délibérée de vaquer à toute "activité".

    D'ailleurs je m'interroge, est-ce qu'accepter de ne rien faire, c'est faire encore quelque chose. Oui, je crois. L'idéal serait que je puisse me couler le plus naturellement du monde dans cette vacuité naturelle et spontanée. Pas facile du tout, car mon cerveau et mon corps sont programmés pour trouver une bonne raison de faire quand même quelque chose, histoire de n'avoir pas à me culpabiliser et surtout de pouvoir me justifier quand on demandera ce que j'aurai fait de ma journée.

    Je prends conscience en posant ces mots sur le clavier que se soumettre à la volonté de ne rien faire est quand même un sacré travail de l'esprit. Bon, je vais prendre mon repas de midi, puis après je verrai bien ce qui advient. D'ailleurs ce sera après ma sieste, car autant que possible je m'oblige à ce repos réparateur chaque fois qu'il m'en est donné le loisir.

    Pour l'instant je rumine la formule de Montaigne que je cite souvent dans les Lectures ou les ateliers d'écriture. Si ce soir je dis à quelqu'un que je n'ai rien fait, pourrais-je dire pour autant que je n'ai point vécu?

    Oui, vivre est un métier qui suffit à me combler.

    MM

    (1) "Mon métier et mon art, c'est vivre".
    Michel de Montaigne Essais, II, 6

    L’image contient peut-être : océan et texte 

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  • Commentaires

    1
    Samedi 6 Juin 2020 à 10:56

    beau texte ..ce matin bien travaillé..ménage, fait charlotte aux framboises, fais 3km avec Olga...maintenant direction la cuisine , pour ce midi gigot d'agneau et pommes de terre du jardin....cet après midi lecture..et si pas de pluie nune balade ..voilà...bises yvette

    2
    Samedi 6 Juin 2020 à 12:44

    Bonjour ma Bérénice  encore un très beau texte j'adore venir te lire  merci pour ton commentaire sur mon blog  j'espère que tu va bien ? je te souhaite de passer un très bon week end et un bon dimanche de fête des mères prend soin de toi ma douce fée

    gros bisous de ton amie

    Béa

    3
    Samedi 6 Juin 2020 à 13:00

    Bonjour Bérénice,

    avec ma depression, rien faire est mon quotidien, quoique j'arrive à faire le minimum vital, c'est à dire me nourrir et me laver.

    En temps ordinaire, je n'ai aucune culpabilité à ne rien faire; ce temps de vacance m'est nécessaire.

    Bon après-midi.

    4
    Dimanche 7 Juin 2020 à 02:05

    Bonjour Bérénice

    ne rien faire, c'est déjà faire quelque chose, ce n'est pas le vide total

    Passe un bon dimanche

    Avec amitiés René

    5
    Dimanche 7 Juin 2020 à 08:21

    Apprendre à ne rien faire et surtout ne rien penser c'est difficile pour moi.
    Bonne journée

    Bisou

    6
    Lundi 22 Novembre 2021 à 13:22

    Merci de votre passage amical 

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