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    Cette randonnée d'un niveau facile part du Col Palomère (1036 mètres) qui se situe peu après le village de Valmanya dans les Pyrénées Orientales. Au col, en venant de Valmanya, il vous faut prendre une rampe cimentée qui part sur votre droite. Le ciment laisse rapidement la place à un bon chemin qui monte dans une hêtraie. Sur fond de Canigou, cet agréable sentier vous ménera dans un lieu chargé de terribles histoires et d'histoire avec un grand "H". Vous découvrirez les anciennes mines de fer de la Pinouse qui ont été exploitées de 1904 à 1931 et le village (photo) désormais fantôme où vécurent des centaines de mineurs. Douze d'entre eux perdirent la vie en 1917 dans une terrible avalanche. En outre, ce village constitue un haut-lieu de la résistance. Julien Panchot, chef du réseau Henri Barbusse y fut fusillé par les Allemands le 2 août 1944. Une plaque de marbre en sa mémoire y est scellée sur le mur d'un bâtiment. Je vous conseille de découvrir ce chemin en automne, par beau temps de préférence, les couleurs y sont merveilleuses ! Surtout si le majestueux Canigou qui vous fait face est un peu enneigé. Avec un denivelé de 350 m, comptez environ 1h 30 de marche pour parvenir au village. Le retour s'effectue par le même chemin qu'à l'aller. Carte IGN Massif du Canigou 2349 ET, Top 25.

    La colonie de la Pinouse hébergeait les mineurs et leurs familles dans les années 1930

     Image associée    Mine de la Pinouse

    Située à 1360m d'altitude, sur 4 hectares, la mine de la Pinouse se trouve sur le territoire de Valmanya. Pour vous y rendre il faudra vous équiper pour la randonnée. Commencez par aller à Valmanya. Après le village, quittez la route, traversez le gué et empruntez le chemin non carrossable, il serpente sur plusieurs kilomètres en montant dans la montagne. Arrivé à l'Estanyols, c'est le bout de la route, le GR10 passe par-là. Mais il y a une astuce : Il ne faut pas prendre ce GR10 mais suivre un sentier qui part à l'Est, il descend au fond de la vallée avec une pente très raide. En bas, il remonte sur l'autre flanc. Les mine de la Pinouse sont sur le chemin, dans la 2e vallée rencontrée. Ne vous inquiétez pas, c'est indiqué. 

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    De quoi s'agit-il ?
     La mine de la Pinouse, ou de la Pinosa, est une ancienne mine de fer située dans le Canigou, au-desssus de Valmanya. Elle est assez loin dans la forêt. Elle est particulièrement connue car elle était le point de ralliement des maquisarts du Conflent, pendant la seconde guerre mondiale. Pendant longtemps les allemands cherchèrent les maquisards sur les pentes du Canigou sans les trouver. Un jour de 1944 ils firent un coup d'éclat à Prades. Les allemands envoyèrent une colonne punitive sur Valmanya, qui fut détruit, puis ils poursuivirent les résistants en fuite jusqu'aux mines "de la Pinosa". Julien Panchot, y fut rattrapé et exécuté, le maquis fut démembré ce jour-là. Des installations minières il ne reste que quelques murs brûlés par les occupants, de nos jours. C'est pourquoi on associe ces installations en ruine non pas au passé minier mais à l'histoire récente.  

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    Mine de la Pinouse

    Concernant le passé minier, qui était quand même la vocation première du site, l'extraction du fer sur le site de la Pinouse date de l'époque romaine, mais il fut exploité essentiellement entre 1904 et 1931 lors de l'ère industrielle. Il s'agissait en fait d'un ensemble de mines éparpillées un peu partout entre Valmanya, St MarsalTaulis et Corsavy.

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    A cette époque une bonne centaine de mineurs y travaillaient. La mine était à la fois à ciel ouvert et souterraine, à 170m sous terre. La production était de 40 000 tonnes de minerai par an. Le site était composé de pas mal de bâtiments : trémies, fours, transformateurs, canal d'alimentation en eau pour le marteau-pilon ou le refroidissement des fours, une ligne de chemin de fer, des wagonnets sur cables, etc. Les sites de Roquegabère et Manerots évacuaient le minerai via le chemin de fer construit pour l'occasion (Voie étroite, 12.5Kms, montant à 1200m d'altitude). Il reliait la mine à la gare de Formentère où se trouvait le four à griller. Le minerai était ensuite descendu aux forges d'Arles par câbles aériens. On imagine aisément toute l'activité qu'il y avait en ces lieux durant la première moitié du XIXe siècle.

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    Ainsi les mines de la Pinouse au dessus du col de la Palomera, dans le 66

    Lire aussi le livre d Helene Legrais, Les herbes de la St Jean ....

     

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     Mine de la Pinouse 

    Les mines de la Pinouse

    Le village

    Les mines de la Pinouse

    La mine

    Doublement chargée d'histoire, cette randonnée vous conduit aux anciennes mines de la Pinouse exploitées jusqu'en 1931. C'est également dans ce village devenu fantôme, que fut abattu en 1944, Julien Panchot.

    Plus qu'une randonnée, un quasi-pélerinage. Relativement méconnues, les mines de la Pinouse constituent pourtant, de par leur histoire et leur cadre naturel, un site exceptionnel. Souvent abordées par le col Palomère voici une boucle au départ de Batère qui permet de découvrir ou redécouvrir les lieux.

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     Du bâtiment en ruines des mines de Batère (1520m – 0h00) on emprunte la large piste qui part dans un virage en épingle à cheveux. En 5 minutes on passe devant une source puis une bergerie en ruines. Le chemin grimpe ainsi jusqu'au col de la Cirère (1731m – 0h40). Du col, on suit le GR 10 (balisage rouge et blanc) qui descend à l'ouest-nord-ouest. Une pancarte « L'estanyol 1h00 » indique l'itinéraire à suivre. Le chemin en balcon offre une belle vue dégagée sur la vallée. Les mines de la Pinouse se dévoilent, elles aussi, sur la droite (1h20), posées à flanc de montagne. Après avoir poursuivi la descente pendant une petite demi-heure on rencontre une intersection sur la droite. Une pancarte sur laquelle est écrit « ancienne mine de fer de la Pinouse 1h00 » confirme la direction qu'il faudra suivre. Mais en continuant pendant 5 minutes (tout droit puis à gauche une fois arrivé sur la piste), on atteint la maison forestière de l'Estagnol (1479m – 1h40) qui mérite ce petit aller-retour. On revient sur ses pas jusqu'à l'intersection qui conduit aux mines de la Pinouse. Le chemin pas toujours bien tracé poursuit sa descente. Le balisage désormais rouge et jaune n'est pas non plus toujours très présent.

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     Le chemin débouche sur une piste (2h10) que l'on emprunte par la droite. Après avoir franchi un cours d'eau, une surprenante carcasse de bus rouillé gît au bord du chemin (2h15). Le sentier grimpe en longeant ce qu'il reste du véhicule sur lequel a d'ailleurs été peinte une marque jaune. L'itinéraire débouche sur la trémie des mines de la Pinouse (2h25). En grimpant au niveau supérieur du site (1360m – 2h30) on découvre les ruines des divers bâtiments, dont le mur au pied duquel fut exécuté Julien Panchot. Une atmosphère étrange se dégage de ce village devenu fantôme. Pour effectuer la boucle on continue de grimper le long des murs les mieux conservés. Le chemin file assez discrètement sur la gauche. Un balisage jaune et une pancarte sur un arbre couché au sol confirment la direction à suivre. La pente se raidit singulièrement. Au sortir de la forêt et après avoir naturellement tourné vers la gauche on atteint un splendide belvédère sur la plaine du Roussillon (3h15), puis le col de Pey (3h25). On longe alors la ligne de crête sud-sud-est qui monte en pente douce jusqu'au Puig Saint Pierre (1791m – 3h25). De ce dôme arrondi on redescend au col de la Cirère (3h30), puis par le même chemin que celui emprunté à l'aller on rejoint le haut des mines de Batère, au terme d'une journée particulièrement riche et concentrée (4h00).

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     Le fer des mines de la Pinouse fut extrait de 1904 à 1931. Le site connut ses heures de gloire pendant la guerre 1914-1918. Privée de la Lorraine, la France avait besoin de l'hématite du Canigou. Le village des mineurs compta jusqu'à 600 âmes. Les ruines de la menuiserie, de la boulangerie, de la cantine, des dortoirs, du transformateur électrique et de l'imposante trémie au bas du village sont encore visibles. Grâce à un système de câble, le minerai était d'abord acheminé des mines de la Pinouse à la gare de Rapaloum. Puis deux fois par jour les wagonnets chargés de 75 tonnes transportaient le minerai dans la vallée. La crise économique de 1929 et la reprise d'activité des bassins lorrains eurent raison des mines de la Pinouse en 1931. Le site s'inscrivit également tristement dans l'histoire de la seconde Guerre mondiale. Sur l'un des murs, l’impact des balles ainsi qu'une plaque de marbre rappellent cet épisode tragique. Julien Panchot, résistant, chef du maquis Henri Barbusse, y fut fusillé par les Allemands le 2 août 1944.    17 05 2019

    Les mines de la Pinouse  Plaque commémorative  

    Merci de votre visite à demain ..... 

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  • Commentaires

    1
    Samedi 4 Septembre 2021 à 08:13

    Intéressante l'histoire de cette mine.

     

    2
    Samedi 4 Septembre 2021 à 08:21

    Le contraste est étonnant entre l'histoire bien remplie de ces lieux et le côté perdu et sauvage de nos jours... 

    Bisous et bonne journée

    3
    Samedi 4 Septembre 2021 à 08:46

    Et bien quel déluge hier mais la terre a dû dire merci !

    Bon week end Bérénice

    Gros bisou

    4
    Dimanche 5 Septembre 2021 à 01:38

    bonjour berenice en ce dimanche matin assez tot mais nos jeunes voisins font une grande fete donc ça crie de partout mais bon c est de leur age de s amuser un peu pour une fois et apres tout ça ne me derange pas du tout au cas je mets des boules genre quie sdans mes oreillles 

     bon dimanche 

     amitiés

    5
    Dimanche 5 Septembre 2021 à 15:29

    Je crois que cette promenade doit être enrichissante.Vu les bâtiments ( malheureusement en ruines) l'activité minière devait être importante.je retiens aussi ce magnifique panorama sur le Canigou.

    Merci de cet article

    Bonne semaine

    6
    Lundi 6 Septembre 2021 à 12:56
    Merci Bérénice pour cet article qui donne envie de visiter ce coin et découvrir ... +++ Merci bises belle semaine à+
    7
    Lundi 6 Septembre 2021 à 14:32

    Merci de nous présenter cette mine avec toute son histoire, bisous JL

    8
    Mardi 7 Septembre 2021 à 18:31

    Emouvante histoire que ce village qui un tant a vu tout un  monde travailler dur pour gagner sa vie et combler les besoins d'un pays et du jour au lendemain être rayé de la carte et rentrer dans l'histoire sur fond de résistance. Merci Bérénice pour ce partage qui parle de vies oubliées. Amicalement

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